Copa Libertadores : Barbosa offre son 2e sacre à Flamengo
Deux clubs qui ne vivent que pour le football. Une arène de 80.000 places chauffée à blanc. Une finale en un match gagnant pour la première fois de l'histoire. Tout était écrit pour que cette ultime rencontre de la Copa Libertadores, délocalisée in extremis à Lima, au Pérou, en raison de la crise politique que traverse le Chili, procure des émotions. Et le moins que l'on puisse dire est que les supporters des deux clubs en ont ressenties en fin de rencontre. Alors que River Plate filait tout droit vers son 5e sacre après l'ouverture du score de Rafael Santos Borré (15e), Gabriel Barbosa est sorti de nulle part pour inscrire un doublé en moins de trois minutes (89e, 90e+2) pour renverser les champions en titre et ramener la Copa Libertadores à Flamengo pour la première fois depuis 38 ans.
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22 combattants
Du sang, de la sueur et des larmes. Flamengo et River Plate ont livré une vraie finale de Copa Libertadores en se donnant corps et âmes dans une bataille de tous les instants. Alors que les trois coups de sifflets sonnant l’ouverture des plus célèbres joutes sud-américaines avaient à peine raisonné dans cette arène de 80.000 places du Stade Monumental de Lima, qu’il y avait déjà trois joueurs à terre : Armani et Henrique sonnés après un choc sur une sortie du gardien de River Plate (5e) ont eu du mal à se relever tandis que Rodrigo Caio devait essuyer le sang coulant de son nez après un duel avec Rafael Santos Borre.
Et Rafael Santos Borré n'avait pas fini de faire parler de lui. Dans tous les coups, bons comme mauvais, de ce début de match, c'est encore lui qui a allumé la première mèche de cette finale disputée en une unique confrontation pour la première fois de l'histoire. Le défenseur de River Plate a mis les tenants du titre aux commandes d’une très belle frappe en pivot au point de penalty (15e) qui ne laissait aucune chance à Santos. S’en est suivi une demi-heure de combat physique et tactique, en plus d'une multitude de fautes (22 en cumulé à la pause), ne débouchant, logiquement, sur aucune autre occasion en première période, mis à part une frappe lointaine de Palacios (36e).
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Flamengo, complètement bousculé en première période, est revenu des vestiaires avec des intentions bien plus offensives. Et celles-ci ont tout de suite été mises en exergue par un tir de Barbosa de l'entrée de la surface (48e). Mais il en fallait plus, bien plus pour impressionner une formation de River Plate qui en a vu d'autres. Si bien que ce samedi soir, alors même que la précision semblait faire défaut aux hommes du tacticien Marcello Gallardo, la formation brésilienne n'a jamais semblé inquiétée. Que ce soit Suarez (51e), Palacios (53e), De La Cruz (54e), aucun des joueurs du club brésilien n'a réussi à trouver le cadre d'Alves lors du temps fort de leur équipe. Sans conséquence, donc. Du moins, c'est ce que River Plate pouvait logiquement penser.
Premier titre depuis Zico
Car Flamengo a cruellement manqué de ce petit brin de chance, celui qui peut faire basculer une finale. A la retombée d'un bon centre d'Henrique, Barbosa a pris sa chance des six mètres, avant que Ribeiro ne l'imite dans la foulée (59e). Mais De la Cruz, puis Armani, ont tous deux sauvé leur camp sur leur ligne de but. Pour ne rien arranger au manque de réussite brésilien, Pinola s'est lui aussi illustré en empêchant Barbosa de jouer un face à face crucial en fin de rencontre (80e).
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Mais alors que le quatrième arbitre indiquait quatre minutes de temps additionnel sur son tableau d'affichage et que River Plate s'apprêtait à fêter le 5e titre de son histoire, Gabriel Barbosa, comme un éclair, allait faire trembler tout le Brésil sous les sauts de ses habitants, sûrement encore abasourdis. L'attaquant de Flamengo est sorti de nulle part pour reprendre un centre de De Arrascaeta devant le but vide d'Armani (89e), qui n'en croyait pas ses yeux, avant de définitivement faire tomber le "pays du football" dans une fête jusqu'au petit matin d'une lourde frappe de l'entrée de la surface trois minutes plus tard (90e+2). Trente-huit longues années après Zico, voilà Gabriel Barbosa qui offre son deuxième titre à Flamengo. C'est ce qu'on appelle la magie de la Copa Libertadores.
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