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Combat écourté pour Bartoli

Marion Bartoli n'a pas traîné. Seulement 1h01 de match pour la Française, opposée en 8e à l'Argentine Gisela Dulko, contrainte à l'abandon 7-5, 1-0. Pour la troisième fois de sa carrière, la N.1 française atteint les quarts de finale d'un Grand Chelem. La rencontre de haute lutte entre David Ferrer (N.7) et Gaël Monfils (N.9) devra attendre pour avoir son épilogue. Interrompus par la nuit, les deux hommes se sont séparés : 6-4, 2-6, 7-5, 0-2.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Marion Bartoli le poing rageur (TOSHIFUMI KITAMURA / AFP)

Jamais Gisela Dulko n'avait battu Marion Bartoli en quatre confrontations. La cinquième ne lui aura pas plus souri, alors qu'elle semblait très proche de son adversaire. Après avoir réalisé un bel exploit au tour précédent en éliminant Samantha Stosur (N.8), finaliste l'année dernière, l'Argentine a vu son corps la lâcher. Manipulée au sol par le kiné alors qu'elle était menée (5-2), la 51e mondiale a su trouver les ressources pour combattre et pousser la Française dans ses retranchements à la fin de ce premier set. La tête de série N.11 du tournoi devait ainsi patienter 56 minutes pour remporter la mise 7-5, et se donner un bon bol d'air frais. L'air était encore plus léger lorsque, après un jeu blanc sur son service et deux aces, Dulko baissait pavillon et abandonnait au changement de côté. Incapable de tenir le rythme d'une telle rencontre pour espérer passer en quarts de finale, ce qu'elle n'avait jamais fait dans un tournoi du Grand Chelem, la native de Buenos Aires arrêtait les frais. Une aubaine pour Marion Bartoli qui aura bien besoin de toute son énergie pour atteindre les demi-finales, puisqu'elle sera opposée au prochain tour à la Russe Svetlana Kuznetsova (N.13), victorieuse ici-même en 2009. Après sa finale à Wimbledon en 2007 et son quarts de finale en Australie en 2009, c'est la troisième fois qu'elle se hisser en quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem.

Monfils devra attendre

Gaël Monfils a eu son « déclic ». Sur le court Lenglen, le Français, numéro 9 mondial a assuré le spectacle face à l’un des outsiders du tableau, David Ferrer. Après trois premiers tours en dents de scie, le numéro 1 tricolore a soutenu la comparaison face au numéro 7 mondial, finaliste sur la terre battue de Monte-Carlo et Barcelone : 6-4, 2-6, 7-5, 0-2.
De quoi rappeler que Monfils se plait à rencontre le puncheur espagnol. En 2008, les deux hommes s’étaient déjà rencontrés à la Porte d’Auteuil et le Français s’était imposé en quatre manches. De bon augure pour la suite ? En cas de qualification, il pourrait retrouver Roger Federer (N.3).

Entré sur le terrain plus conquérant que son adversaire, Monfils ravissait la mise en jeu adversaire et s’envolait dans la première manche pour mener 4-1. Avec une longueur de balle retrouvée, une défense de fer et des accélérations fulgurantes grâce à son revers long de ligne, « La Monf » parvenait à prendre de vitesse un adversaire réputé impossible à déborder. Même s’il perdait l’un de ses services d’avance, Monfils concluait la manche 6-4 en 42 minutes. Impressionnant de maîtrise, le Français électrisait la foule du Lenglen, emporté dans une irrésistible ola. Malheureusement, la deuxième manche a vu l’ancien demi-finaliste en 2008 retomber dans ses anciens travers. Le jeu du Français a sombré à mesure que l’ombre avançait sur le Suzanne Lenglen. Plus attentiste, « Sliderman » s’est campé loin derrière sa ligne. Trop loin pour perturber un Ibère en pleine confiance dans ses coups qui breakait (2-1) et concluait la manche 6-2 en 38 minutes. Le scénario du troisième set semblait similaire. La manche ne semblait plus pour échapper à l'Espagnol avant que Monfils ne réagisse pour revenir dans le match et s'imposer au forceps : 7-5. Mais même mené deux sets à un, l'accrocheur Ferrer ne laissa pas la rencontre lui échapper. Plus explosif que son adversaire, il breaka d'entrée pour se détacher (2-0). Heureusement, l'interruption de la nuit a permis d'arrêter un Ibère en pleine prise de confiance. Les deux hommes reprendront leur lutte acharnée lundi, sur le Lenglen.

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