Clubs:vers la fin la fin des subventions
"Ces subventions représentent désormais peu pour ces clubs, en moyenne entre 2% à 4% de leur fonctionnement annuel", a développé mercredi le sénateur UMP Michel Savin, président de la mission. Elles s'élèvent à 57 M EUR par an dont 32 M alloués aux 20 clubs de L1 et 25 M aux 14 clubs du Top 14.
"Est-il encore légitime d'aider le sport business ?", s'est interrogé à ses côtés Stéphane Mazars (RDSE), rapporteur de cette mission. Il n'est cependant "pas question, pour l'ensemble des sports professionnels, de mettre fin brutalement à l'actuel système", a-t-il tempéré, "une minorité de sports professionnels étant capables de s'autofinancer sans aide publique".
"Une remise à plat est urgente"
Les sénateurs ont surtout souhaité faire un "état des lieux des relations" entre collectivités et clubs pros, à l'heure où les contingences budgétaires obligent aux économies. Ils rappellent que pour l'exercice 2011-2012, "le montant moyen de subventions publiques locales par club professionnel s'élevait à plus de 800.000 euros, et le total des subventions atteignait près de 157 M EUR".
"Pour les collectivités territoriales, une remise à plat est urgente, car elles assurent 30% de la dépense sportive globale contre seulement 9% pour les entreprises privées. (...) Elles sont en outre propriétaires de 80% du parc sportif", a noté Stéphane Mazars. "L'équipement sportif doit être conçu comme un actif", a-t-il souligné, en proposant de transférer les subventions de fonctionnement "vers l'investissement afin de permettre aux clubs de devenir propriétaires de leurs stades" ou salles.
La mission note aussi que le soutien des collectivités est "diffus et désordonné". Elle préconise donc la création "d'une autorité administrative indépendante" qui regrouperait "le pouvoir de régulation et la supervision du contrôle de gestion", intégrant par exemple la Direction nationale de contrôle et gestion (DNCG). Les membres de la mission ont demandé l'inscription de leurs travaux à l'ordre du jour du Sénat en juin, en vue d'un débat "en séance en présence du ministre des Sports".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.