Clichy espère "compliquer la tâche du sélectionneur"
Avez-vous été surpris par votre titularisation contre l'Ukraine?
"J'ai l'apprise cinq minutes avant le départ pour le stade. C'est beau de voir son nom au tableau. Dans ce sens c'est une surprise. J'avais fait de grosses séances cette semaine pour m'efforcer d'être présent. Il y a beaucoup de joie, surtout avec la victoire sans but encaissé. Je vais dire à Alain Boghossian (adjoint de Laurent Blanc) que c'est mieux si c'est la veille car comme ça on peut se préparer..."
Vous n'avez jamais été trop à l'aise en Bleu. Est-ce votre sélection la plus aboutie?
"C'est marrant, mais je suis un joueur assez différent cette année depuis mon transfert à City. Dans ma tête, c'était un moment-clé de ma carrière. Je voulais voir où cela pouvait m'amener. Je ne regrette pas, j'ai pris confiance en moi. Cela fait dix ans que je joue en Premier League (9 en réalité, ndlr), ce n'est pas négligeable. Je suis champion d'Angleterre et c'est important dans la vie d'un joueur, on se sent plus fort".
Quelles étaient vos consignes avant le match?
"J'avais une entière liberté pour monter. Le côté droit ukrainien était assez offensif et dans le vestiaire, Blanc m'a dit de qu'il voulait voir si j'avais plus de jambes que leur latéral. Au final, je suis content car ils n'ont pas beaucoup attaqué de mon côté. C'est toujours gratifiant d'être titulaire. A défaut de gagner une place de titulaire, j'espère que je vais compliquer la tâche du sélectionneur".
Pensez-vous que cela chamboule la hiérarchie avec Evra?
"Il faut demander au coach. Tant mieux si plusieurs joueurs peuvent jouer à ce poste. Si on fait un match chacun et que l'on arrive en finale, on sera d'accord je pense. Le sélectionneur a peut-être son 11 de départ dans sa tête mais il sait que les autres peuvent faire la différence".
"Les Bleus retrouvent des couleurs"
A ce niveau, ne pensez-vous pas qu'il faudrait mieux trancher?
"Si on parlait de changer toute la défense ce serait un peu affolant mais là, sur quatre joueurs, s'il y en a trois qui restent et pour le 4e on tourne, c'est pas mal. Et on parle de bons joueurs quand même! Certains manageurs aimeraient faire des changements gagnants mais la qualité n'est peut-être pas là. Là, Ménez entre et il est tranchant, il marque un but. Avec les joueurs que l'on a, on a pas mal de schémas, de choix tactiques".
Est-ce un avantage d'affronter une Suède éliminée et démobilisée?
"On peut se dire que c'est une opportunité pour l'équipe de France de mettre pas mal de buts, mais je ne pense pas. Ils ont surtout moins de pression désormais. Ils sont éliminés, mais c'est plus facile de jouer sans le frein à main. Donc il va falloir se méfier. Si on continue à bien travailler, qui sait où ça nous mènera".
Est-ce important de chercher à éviter l'Espagne en quart?
"C'est d'abord nécessaire et important de se qualifier. L'Espagne est redoutable, c'est le champion en titre, l'équipe que tout le monde a envie de voir jouer. Si on peut l'éviter, on essaiera. Mais sans être prétentieux ou arrogants, on a démontré des qualités sur les 23 derniers matches. Et l'Italie ou la Croatie, ce ne sont pas des petites nations. On est loin de penser que la France est devenue un favori. Mais on a montré en deux matches qu'on était là. On sera jugé à la fin, on est content, ça montre que les Bleus retrouvent des couleurs. On manque un peu d'expérience, ça peut être un défaut par moment, mais on a aussi de l'insouciance. C'est une qualité car personne n'a peur".
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