City rejoint United au sommet de l'Angleterre
Dans le rythme effréné de cette fin d'année anglaise, Manchester City marque des points, et des gros points. Après l'échec à domicile contre Everton (2-1) précédant Noël, les Citizens semblent avoir pris le bon chemin et parfaitement géré les festivités. Après la victoire à Newcastle, ils viennent d'infliger une très sévère correction aux Vilains (4-0), dans le sillage d'un intenable Balotelli. L'ancien enfant terrible de l'Inter Milan s'est fendu d'un triplé, avec deux penalties (8e, 55e) puis d'une réalisation de renard des surfaces, consécutif à un bon travail de David Silva dont le tir était repoussé par le portier adverse dans ses pieds (27e). Entre-temps, Lescott avait transformé de la tête un corner frappé une nouvelle fois par l'ancien maître à jouer de Valence (13e). Patrick Vieira est ainsi revenu au meilleur moment sur le terrain, lui qui n'avait plus été titularisé depuis le 11 septembre par Roberto Mancini et qui a fêté là sa 5e apparition en championnat cette saison. Avec De Jong pour empêcher les velléités adverses, il a fait son travail proprement face à des joueurs de Gérard Houiller nettement inférieurs qui se rapprochent dangereusement de la zone de relégation après avoir notamment encaissé six buts en deux matches. Le technicien français en est désormais à 7 défaites, 4 nuls en 14 matches sur le banc d'Aston Villa. Ce succès a permis provisoirement à Manchester City de s'emparer de la première place du classement au nez et à la barbe de son voisin et rival Manchester United, avant que celui-ci ne joue à Birmingham l'un des trois matches de moins que City.
Dans cette accumulation de rencontres, l'envie de faire tourner les effectifs est grande. Mais elle n'a pas atteint Sir Alex Ferguson. Pour se rendre à Birmingham, relégable avant ce match, l'entraîneur de Manchester United n'a pas fait preuve de suffisance, alignant pratiquement son équipe-type, avec notamment Rooney, Vidic, Ferdinand, Berbatov ou encore Evra présents dès le départ. Et si Giggs trouvait le poteau sur un centre du pied droit au quart-d'heure de jeu, la suite de la première période était nettement à l'avantage de l'équipe locale, preuve qu'il ne fallait pas la prendre à la légère. Les Red Devils étaient bien incapables d'enchaîner les passes, de se créer des occasions dangereuses alors qu'ils multipliaient en même temps les approximations défensives, passant beaucoup de temps à défendre leur surface sans que Van der Saar soit pour autant souvent mis à contribution. Peut-être fatigués, les Mancuniens ne trouvaient pas dans la pause une source d'énergie supplémentaire, et le portier néerlandais devait capter une volée trop parfaite de Gardner (53e), déjà bien entreprenant en première période. Il fallait attendre la 55e minute que pour MU se procure son premier corner, sans conséquence. Et finalement, comme à l'accoutumée depuis quelques temps, c'est Berbatov qui délivrait les siens, sur une frappe au ras du poteau après une belle passe de Gibson (58e). Un troisième but en deux matches depuis Noël, voilà qui confortait sa place de meilleur buteur avec désormais 14 unités à son compteur, soit deux de plus de l'Argentin de Manchester City, Tevez. Deux minutes après, il trouvait le poteau au sortir d'un double-contact très rapide pour se défaire de son défenseur. KO, Birmingham laissait MU reprendre le contrôle du ballon et du match, et si les visiteurs ne faisaient qu'attendre le contre en vain, les locaux finissaient par égaliser sur un centre touché maladroitement du bras par Zigic, sans que l'arbitre ne siffle, et repris par Bowyer victorieusement au deuxième poteau (89e). Un but venant sanctionner le manque de fraicheur des Mancuniens et leur incapacité à développer du jeu dans cette rencontre. Un nul qui laissait MU en tête, mais en compagnie de City, le duo pouvant être rejoint par Arsenal mercredi si les Gunners s'imposent à Wigan.
Autre équipe à avoir bien négocié la période débutant au Boxing Day, c'est Tottenham. Invaincu depuis onze matches, l'équipe de Harry Redknapp a écarté de son chemin un rival pour les places européennes, Newcastle. Un tir croisé et tendu de Lennon du droit (57e) puis une nouvelle oeuvre du gaucher gallois Gareth Bale, qui n'en finit plus de trouver le petit filet opposé sans que les gardiens ne trouvent de parade (81e), alors que l'ancien Auxerrois Younes Kaboulo avait laissé ses coéquipiers à dix après un deuxième avertissement (51e, 66e), et voilà les Spurs qui dépassent Chelsea et s'emparent provisoirement de la 4e place de la Premier League. Les Blues, qui n'ont plus trouvé le chemin de la victoire en Angleterre depuis le 10 novembre et qui viennent de prendre une sacrée gifle à Arsenal lundi soir, ont une énorme pression sur leurs épaules à l'heure de recevoir Bolton mercredi soir, qui peut à son tour les dépasser en cas de victoire à Stamford Bridge.
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