Charles Biétry, ancien journaliste sportif atteint de la maladie de Charcot, a préparé son suicide assisté en Suisse

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Charles Biétry, ancien journaliste sportif atteint de la maladie de Charcot, a préparé son suicide assisté en Suisse
Article rédigé par France 2 - S. Ollivier
France Télévisions
France 2
L'ancien journaliste sportif Charles Biétry s'est confié sur la maladie de Charcot, dont il est atteint, dans une lettre ouverte publiée dans L'Équipe.

Charles Bietry a fait du football à la télé ce qu'il est, dans les années 1980-1990, à Canal+ d'abord, puis à France Télévisions, avant d'aller à l'ÉquipeTV puis à BeIn Sports. Il a lancé dans le métier des dizaines de jeunes journalistes. Sa voix est reconnaissable entre 1 000, elle a accompagné les plus grands événements sportifs et footballistiques. Une voix qu'il a perdue depuis quelque temps. C'est l'un des symptômes de la terrible maladie de Charcot, pathologie neurodégénérative qui paralyse progressivement les muscles, empêche de parler, de se nourrir, puis de respirer. "Avant c'était la plume, aujourd'hui c'est l'ordi", a-t-il écrit dans une lettre ouverte publiée dans L'Équipe, qui a ému le monde du sport.

"J'ai réussi à bien vivre, je ne veux pas mal mourir"

Elle s'intitule : "Laissez-moi mourir tranquille". Celui qui a été aussi brièvement président du Paris Saint-Germain, salue le projet de loi soutenu par Emmanuel Macron, mais, surtout, parle de lui. De l'annonce, des médecins impitoyables, de sa réaction étonnante (il n'a pas peur de mourir), du soutien de sa femme, de ses deux enfants, de ses quatre petits-enfants. Il parle aussi de son activité sportive, forcément réduite à du vélo d'appartement, du barbotage en piscine. De ces quelques mois ou quelques années à vivre qu'il ne souhaite pas gâcher. "J'ai réussi à bien vivre, je ne veux pas mal mourir", indique celui qui a pour projet initial d'aller en Suisse pour mettre fin à sa vie dans le cadre d'un suicide assisté. Ce voyage ne sera peut-être bientôt plus obligatoire si le projet de loi fin de vie, porté par le gouvernement, voit le jour.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.