Championnats Européens - Calvin : "Je n'ai pas de regret à avoir"
Avez-vous pensé à l'or ?
Clémence Calvin : "Au 35e kilomètre, je me demandais si j'allais pouvoir m'accrocher jusqu'à la fin et pouvoir faire parler ma vitesse terminale. Du coup j'ai dû recruter en moi un certain détachement pour me dire 'on est dans la marathon, tu souffriras et les autres souffriront aussi, donc accroche-toi, garde le train, comme ça tu auras toutes les chances pour l'or'. Quand j'ai vu que j'étais encore là au 41e kilomètre, j'ai tenté ma chance mais je suis tombée sur plus fort que moi aujourd'hui et je n'ai pas de regret à avoir".
Quel est le prix de cette médaille ?
CC : "Le marathon c'est un projet de long terme puisque à la base on s'est ancrés dans ce projet-là pour (les Jeux de) Tokyo 2020 et Paris 2024. Donc ça nous conforte dans l'idée que c'est une distance sur laquelle je peux bien figurer à l'international. C'est le premier palier de la réalisation de l'objectif. En plus c'est quand même en 2 heures 26 minutes (28 secondes, ndlr). Comme je m'imaginais à penser pendant la course: 'Je suis sur les bases de mon record.' Je me suis rendue compte que je n'avais jamais fait de marathon.... Maintenant, je peux dire que je suis marathonienne".
Le marathon est-il désormais en vous ?
CC : "Je reviendrai, c'est sûr, pour réaliser les minima pour les jeux Olympiques. Pas tout de suite parce qu'il faut prendre le temps de digérer et de repartir sur une préparation, de revivre un petit peu une vie normale, car c'est assez chronophage et surtout ça pompe un peu de l'énergie, pour que je reprenne ma place de femme et de mère, que je puisse profiter de mon fils. Pendant la préparation, je me suis isolée."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.