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Ce qui va changer cette année en F1

La saison de Formule 1 qui s'ouvre par le Grand Prix d'Australie le dimanche 20 mars, sera marquée par plusieurs changements, parmi les écuries et chez les pilotes.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

  • Ecuries: une débutante et une survivante...

Ecuries: une débutante et une survivante...

Les Américains de Haas débutent en F1 avec des moyens conséquents, grâce à leur patron milliardaire Gene Haas, roi de la machine-outil, au bout d'une préparation bien maîtrisée avec le soutien sans faille de Ferrari. La Scuderia a fourni beaucoup de pièces et s'occupera des moteurs, version 2016. Le Français Romain Grosjean (ex-Lotus) a été recruté pour provoquer des surprises... Manor Racing (ex-Marussia), qui a survécu à l'accident mortel de Jules Bianchi au Japon fin 2014, a tenu bon en 2015 avec un budget minimum alloué par son nouveau propriétaire, Stephen Fitzpatrick, et perdu ses deux têtes pensantes, John Booth et Graeme Lowdon, partis en endurance. Elle dispose désormais de moteurs Mercedes, un gros atout pour la suite. Enfin, Renault revient sous son nom propre, après le rachat de Lotus.

  • Pilotes: trois débutants et deux revenants...

Pilotes: trois débutants et deux revenants...

Trois pilotes débutent en F1 et deux autres sont des revenants, après une année comme pilotes de réserve. Rio Haryanto est le premier pilote indonésien de F1, associé chez Manor Racing (ex-Marussia) à l'Allemand Pascal Wehrlein, en parallèle pilote de réserve Mercedes. Le Britannique Jolyon Palmer débute chez Renault (ex-Lotus), associé au revenant danois Kevin Magnussen qui a fait une saison complète en 2014 chez McLaren. Enfin, le Mexicain Esteban Gutiérrez (Haas) avait débuté en F1 chez Sauber (2013-2014) puis était devenu pilote de réserve de Ferrari en 2015.

  • Pneus: plus de gommes, plus de choix, plus de stratégies ?

Pneus: plus de gommes, plus de choix, plus de stratégies ?

Pirelli apportera trois types de pneus "slicks" (pour piste sèche) à chaque GP (au lieu de deux les années précédentes), choisis à l'avance parmi cinq gommes différentes (au lieu de quatre). Chaque pilote doit choisir, plusieurs semaines avant le GP (8 en Europe, 14 hors d'Europe), l'une des deux gommes imposées par Pirelli pour la course et qu'il sera donc obligé d'utiliser. Il pourra, s'il le souhaite, n'utiliser que ce type de gomme pendant toute la course, ce qui est nouveau, ou aussi les deux autres gommes disponibles, selon ce qui se passe sur la piste. La gomme la plus tendre des trois, la plus performante, doit être utilisée en Q3, à la fin des qualifications du samedi. Et le quota reste inchangé avec 13 trains de pneus "slicks" pour tout le week-end, dont la répartition doit aussi être décidée à l'avance par chaque pilote. Sans compter quatre trains de pneus intermédiaires et trois trains de pneus pluie. Enfin, sur certains GP, la nouvelle gomme ultra-tendre sera disponible. Testée à Barcelone cet hiver, elle sera idéale pour les qualifications sur les circuits en ville.

  • Moteurs: 25% de bruit en plus ?

Moteurs: 25% de bruit en plus ?

Les nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, à leur arrivée en 2014, ont fait couler beaucoup d'encre et de salive parce qu'ils ne faisaient pas assez de bruit, surtout pour les nostalgiques des hurlements aigus des V12 Ferrari. Il a fallu deux ans pour que les motoristes trouvent une solution: doubler les sorties d'échappement, ce qui devrait procurer 25% de décibels en plus. Mais pas de quoi ressortir des tiroirs à souvenirs les bouchons d'oreille en mousse. Autre évolution, grâce à un calendrier de 21 dates, chaque pilote aura droit à un quota de cinq moteurs pour la saison, sans pénalité, au lieu de quatre l'an dernier (avec 19 GP).

  • Cockpits plus solides

Cockpits plus solides

En attendant éventuellement un cockpit semi-fermé pour 2017, dont une ébauche en carbone, en forme de trépied, a été testée brièvement par Kimi Räikkönen à Barcelone, les cloisons latérales ont été rehaussées (de 20 mm) et renforcées pour résister à une force d'écrasement de 50 kilo-Newtons (au lieu de 15 kN). Chaque monoplace est désormais surmontée d'une caméra haute-définition destinée à l'analyse approfondie des accidents. Quant à la voiture de sécurité virtuelle (VSC), qui permet de ralentir immédiatement et efficacement toutes les voitures suite à une sortie de piste, puis de pénaliser lourdement les pilotes qui n'ont pas respecté la limitation de régime moteur et de vitesse sur une portion de circuit à risque, elle a prouvé son utilité en 2015 et continue sa carrière. En plus de la voiture de sécurité "réelle" qui peut intervenir à tout moment, sur la piste, pour ralentir physiquement le peloton.

  • Qualifications à élimination directe

Qualifications à élimination directe

Contrairement aux dernières années, on n'attendra pas la fin de la Q1 (16 minutes), de la Q2 (15 min) et de la Q3 (14 min) pour savoir qui est éliminé. A partir de la moitié de ces trois portions de séance, les pilotes les plus lents seront éliminés l'un après l'autre, toutes les 90 secondes. A la fin de la Q3, il n'en restera plus que deux, en pneus tendres, pour chasser la pole position. Certains pilotes trouvent cela trop compliqué.

  • Le plateau 2016 avec les écuries et les pilotes

Le plateau 2016 avec les écuries et les pilotes

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