Entraîneur de canoë-kayak et ancien champion du monde, Jean-Yves Prigent sera jugé pour agressions sexuelles sur mineurs

Un "entraîneur de canoé-kayak", soupçonné d'"agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans par personne ayant autorité" sera jugé le 12 juillet prochain, a annoncé samedi 25 mai le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Les faits, qui se seraient déroulés en mars 2024, auraient été commis par Jean-Yves Prigent (70 ans), d'après nos informations et celles du Télégramme. Il avait décroché en 1977 la médaille d'or de slalom par équipes (K1) lors des championnats du monde.

Cette procédure fait suite à un signalement du comité régional de Bretagne remonté à la cellule Signal-sports. Le procureur de la République n'a pas souhaité confirmer le nom de l'entraîneur auprès du Télégramme, mais affirme que "le mis en cause a reconnu l'ensemble des faits dénoncés" lors de sa garde à vue. "Un parent s'est présenté (...) pour dénoncer des faits d'agression sexuelle commis sur son fils âgé de 16 ans, par son entraîneur de canoé-kayak lors d'un week-end de compétition", a détaillé M. Astruc.

"Ces attouchements auraient été commis (...) alors qu'ils dormaient ensemble dans le camping-car du mis en cause", a ajouté le procureur de la République. "Une deuxième victime du même âge a été identifiée comme ayant également subi des attouchements dans le même contexte la nuit suivante."

Une famille influente dans le canoë-kayak français

Si aucun autre membre de la famille Prigent n'est lié à l'affaire, celle-ci pourrait secouer le milieu du canoë-kayak français. Marie-Françoise, l'épouse de Pierre-Yves Prigent, est responsable du site de Vaires-sur-Marne où se tiendront les épreuves olympiques de canoë-kayak et d’aviron. Leur fille, Camille Prigent, a été sélectionnée en kayak slalom pour les Jeux olympiques de Paris 2024, et leur fils Yves travaille pour Paris 2024.

L'homme mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire, et il lui est interdit d'"exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs" ou de "paraître au Kayak club de Rennes et au Pôle France Kayak de Cesson-Sévigné".