5e victoire chez les pros pour Tony Yoka
5e combat et 5e victoire pour Tony Yoka. Face à l'Anglais David Allen (26 ans, 13 victoires, 2 nuls, 4 défaites), le Français a dû aller jusqu'à la dixième reprise pour s'imposer pour la 4e fois avant la limite. Car Allen était d'un tout autre calibre que les quatre premiers adversaires du Français et a quasiment tenu la distance vaillamment, encaissant sans broncher une avalanche de coups durant 10 reprises.
Mais si l'opposition monte logiquement en gamme à chacune de ses sorties, Yoka a lui aussi beaucoup changé depuis son sacre aux JO de Rio. Le style est plus fluide, moins pataud, les coups sont plus variés et, changement fondamental, le protégé du célèbre coach américain Virgil Hunter commence à faire mal. Il lui manque encore ce punch qui permet d'abréger tôt les combats, mais le Français n'en était qu'à son 2e dix rounds et la différence de puissance avec Allen a tout de même été très nette. "Je savais que ça allait être long (...) Cela fait du bien d'aller au bout. Tout a marché, techniquement j'étais au-dessus, physiquement j'ai tenu 10 rounds", s'est félicité le Francilien.
L'AFLD rendra son verdict le 4 juillet
Ce combat est intervenu trois jours après l'audition de Yoka devant le collège de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) après trois manquements à ses obligations de localisation pour des contrôles inopinés de juillet 2016 à juillet 2017. Suspendu un an avec sursis par la Fédération française de boxe en décembre, Yoka risque beaucoup plus gros depuis la saisine du dossier par l'AFLD. Pour trois "no-show" en douze mois, le code de l'Agence mondiale antidopage (AMA) prévoit en effet deux ans de suspension ferme, ou un an au mieux, "en fonction du degré de la faute du sportif".
Côté ring, Yoka progresse et élève son niveau mais tout ce beau tableau pourrait être rapidement balayé par la sentence de l'AFLD, susceptible de briser son élan et qui l'obligerait à repartir de zéro. Mais le Français a tenu à relativiser cette échéance, n'hésitant pas à se projeter vers l'avenir. "Cela fait partie de ce début de carrière, a-t-il affirmé. Ce qu'il faut comprendre, c'est que si je veux aller chercher quelqu'un comme Joshua ou Deontay Wilder (champion WBC, ndlr), il y a des mecs avant. J'avais annoncé une grosse surprise avant la fin de l'année, dès que j'aurai l'issue de ce 4 juillet, j'annoncerai le prochain adversaire, qui sera très très très au-dessus d'Allen."
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