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Dorticos brise le rêve de Kalenga

Le Cubain Yunier Dorticos est devenu champion du monde WBA des Lourds-Légers à Paris en battant Youri Kalenga par arrêt de l'arbitre à la 10e reprise. Le Français n'a pas démérité, loin de là, mais il a trop subi l'allonge et la supériorité technique de son adversaire qui reste invaincu après 21 combats (21 victoires dont 20 avant la limite).
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Youri Kalenga ne rejoindra pas Fabrice Tiozzo et Jean-Marc Mormeck dans la légende des Français champions du monde lourds-légers. Le boxeur congolais, en passe d'être naturalisé, aura fait vibrer le Palais des Sports de Paris par son courage, sa résistance, sa puissance brute. Mais Yunier Dorticos était tout simplement trop fort. Le Cubain a eu l'avantage de toucher très sévèrement son adversaire dès la deuxième reprise et il a pu ensuite gérer son combat avec une maîtrise et un sang-froid de vieux briscard. Mais le duel, comme l'avait laissé entendre une pesée électrique, a bien eu lieu.

L'instinct de survie

Bénéficiant d'une allonge supérieure (1,90m contre 1,82), Dorticos a fait parler sa science pugilistique face à un Kalenga enragé dès les premières minutes. Hélas pour ce dernier, il se faisait cueillir par une série d'uppercuts d'une violence inouïe en début de 2e round. Envoyé au tapis, il fallait tout son courage au Tricolore pour ne pas y retourner aussitôt vu la grêle de coups qui s'abattait sur lui. Kalenga parvenait tout de même, en titubant, à regagner son coin au coup de gong mais on ne donnait pas cher de ses chances de survie à l'appel de la 3e reprise. Cependant, grâce à sa vaillance et à quelques larges crochets, il parvenait à ébranler la confiance du Cubain qui, prudent, ne se jetait pas aveuglément sur sa proie. 

Cela donnait une suite du combat moins intense entre un Kalenga diminué et un adversaire qui boxait en reculant. Moins mobile qu'en début d'affrontement, Dorticos, touché à l'arcade, paraissait même accuser le coup physiquement et le public se prenait à rêver d'un incroyable renversement de situation quand une nouvelle accélération du natif de Cienfuegos faisait exploser les dernières défenses de Kalenga. Au bord de la rupture, ce dernier ne pouvait plus assurer sa garde et l'arbitre, en toute logique, intervenait pour mettre un terme au combat. La technique venait de l'emporter sur la force brute. 

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