Boudjellal: "Les instances du rugby me font penser à la Corée du Nord"
Il l'avait clamé durant plusieurs semaines: la France allait devenir championne du monde. "J'avais envie d'être optimiste. Je suis un doux rêveur", reconnaît aujourd'hui Mourad Boudjellal, dans une interview à Europe 1. Le président du RCT est l'un des rares à ne pas taper trop fort sur Philippe Saint-André, son ancien manageur. "Il a les épaules larges, et puis surtout, il est tout seul en ce moment. Je pense que si on avait battu les All Blacks, il y aurait du monde au balcon."
Habitué à avoir un discours original dans le milieu souvent feutré des instances du rugby français, Mourad Boudjellal est reparti à l'abordage: "Les dirigeants de la Fédération se cachent. C'est important de savoir aujourd'hui quelles conclusions ils tirent de ces quatre dernières années". Mais le président du club triple champion d'Europe va plus loin au sujet des instances: "Ca me fait penser à la Corée du Nord. Ca crée ses lois, ça crée ses réglements en niant toute réalité extérieure", lance-t-il. Pour lui, "il est important de mettre de la méritocratie" au coeur: "On ne peut pas se limiter à une ascension par la connaissance dans le milieu du rugby. Il faut que la compétence soit un vrai élément d'ascension." Et d'annoncer: "On est prêt à aider la Fédération, mais il faut y mettre beaucoup de compétence". Bien sûr, il soutient la candidature de son actuel manageur, Bernard Laporte, candidat à la présidence de la FFR (les élections auront lieu fin 2016): "Il peut amener du nouveau, il connaît bien le rugby, il connaît bien les instances, même si je ne suis pas d'accord avec toutes ses idées".
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