Boston forfait pour les JO 2024 : bonne ou mauvaise nouvelle pour Paris ?
Boston a retiré lundi sa candidature aux JO 2024, mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Paris dans la course à l'organisation des 23e Jeux Olympiques. Los Angeles pourrait finalement représenter les Etats-Unis et ce serait un adversaire beaucoup plus coriace.
Le contribuable bostonien ne voulait pas entendre parler de Jeux Olympiques, alors le maire Martin Walsh a fini par se résigner et retirer lundi la candidature de sa ville pour l'édition 2024. En janvier dernier, le comité olympique américain avait pourtant préféré Boston à Los Angeles. La cité des Anges revient donc dans la course et son maire, Eric Garcetti, a déclaré lundi que L.A serait "la cité olympique idéale ." Une candidature qui aurait de quoi inquiéter Paris.
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Les infrastructures sont déjà nombreuses à Los Angeles, avec notamment plusieurs complexes sportifs de 10.000 sièges ou plus, des campus universitaires modernes, deux stades de 90.000 places et bien sûr l'océan Pacifique. La ville a par ailleurs déjà organisé à deux reprises les Jeux Olympiques, en 1932 et en 1984. Le comité olympique américain a jusqu'à septembre prochain, pour déposer un éventuel dossier de candidature.
L'abandon de Boston jouera t-il en défaveur de la France ? C'est la question qu'a posé Céline Asselot aux journalistes Charlotte Alix et Loïc Pialat ainsi qu'à Edgar GrosPiron, ancien champion de ski acrobatique et actuel vice-président de l'association française des olympiens et à Vincent Chaudel, économiste du sport.
JO 2024 : L'abandon de Boston peut-il jouer en défaveur de la France ? Eléments de réponse avec les invités de Céline Asselot
Pour Jean-François Lamour, député Les Républicains de Paris, ancien ministre des sports et double champion olympique d’escrime : "Paris doit s’inspirer de ce que nous avons vécu durant nos précédentes tentatives, en particulier celle qui nous a opposé à Londres pour les Jeux de 2012 ." Selon lui, l’enseignement a été tiré, "en particulier sur la gouvernance de la candidature et de l’organisation mais surtout sur le coût induit, les dépenses nécessaires pour organiser des Jeux à Paris ."
Il souligne notamment, qu'il ne manque à Paris qu'une piscine olympique mais que tous les équipements pourront être réutilisés ou revendus à d'autres candidatures.
"L'enseignement a été tiré (...) sur le coût induit, les dépenses nécessaires pour organiser les Jeux à Paris" - Jean-françois Lamour, député Les Républicains et ancien ministre des Sports
Le président du conseil départemental de Saint-Denis, Stéphane Troussel souligne que la défection de Boston renforce la détermination de Paris à proposer une "candidature responsable, raisonnable sur le plan économique et financier ".
La défection de Boston "renforce notre détermination, ça renforce notre exigence à avoir une candidature responsable, raisonnable sur le plan économique et financier" - Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis
Au contraire, pour Danièle Simmonet, conseillère de Paris du parti de gauche, la défection de Boston est au contraire une "belle leçon de démocratie" qui prouve que "l'estimation des coûts était sous-évaluée", ce qu'elle "dénonce aussi pour la candidature de Paris ". "La population ne veut pas avoir à payer les conséquences évidentes en termes de politique d'austérité et de réduction des autres dépenses publiques" , affirme t-elle.
La défection de Boston est "une belle leçon de démocratie" - Danièle Simmonet, conseillère de Paris du parti de gauche
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