Boateng avec la FIFA contre le racisme
Kevin-Prince Boateng, qui avait quitté le terrain lors d'un match amical, agacé par des cris de singe de supporteurs, a accepté vendredi de faire partie du groupe de travail sur le racisme qu'est en train de mettre en place la FIFA. Sepp Blatter, qui a reçu vendredi l'ancien international ghanéen au siège de la Fédération à Zurich, lui en a fait la proposition.
"Je suis si content que nous ayons une telle personnalité du football. C'était comme un tremblement de terre quand il a quitté le stade", a estimé le patron du football mondial. "Mais tout le monde, incluant lui-même, s'entend pour dire que si c'était un signe très fort, cela ne peut pas être la solution", a ajouté le Suisse, qui plaide pour des sanctions sportives, telles une déduction de point ou une relégation, contre les équipes dont les supporteurs commettent des gestes racistes. "Je veux faire partie de ce groupe de travail. J'aimerais aider", a déclaré le Ghanéen de l'AC Milan. "Je vois l'avenir de manière positive et j'espère que nous nous débarrasserons de cette maladie, le racisme".
"Pas de vaccin contre le racisme"
Sa sortie du terrain lors d'un match amical de l'AC Milan contre le petit club de Pro Patria début janvier, a déclenché une vague de sympathie. Jeudi, invité à une réunion à l'ONU à Genève, à l'initiative de la Haut Commissaire aux droits de l'Homme, le Ghanéen avait fait valoir qu'il n'y avait "pas de vaccin contre le racisme". Le même jour, à Zurich, le comité exécutif de la FIFA entérinait la création de ce groupe de travail sur le racisme, que doit piloter Jeffrey Webb, le président de la CONCACAF.
Ce groupe de travail, dont la composition reste à être annoncée, devra remettre ses propositions au Congrès de la FIFA qui se tiendra fin mai à l'Ile Maurice. "Je suis sûr que le congrès sera derrière le groupe de travail parce que le racisme et la discrimination ne doivent pas faire partie de notre sport", a estimé Blatter.
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