BO et Toulouse dans la bataille d'Angleterre
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Deux duels entre vieilles connaissances. Les clubs français et anglais ont pris d'anciennes habitudes de s'affronter régulièrement sur la scène européen. Rien d'anormal entre les deux championnats majeurs de l'Europe. Cette 1ère journée de la H Cup ne fait que confirmer cette tendance, avec pour conclure le week-end, deux affrontements franco-anglais. Le premier oppose Bath à Biarritz, deux équipes qui se sont déjà affrontées à trois reprises dans cette épreuve. Et si le bilan des Biarrots contre les clubs anglais en général est nettement positif (17 victoires pour 13 défaites), leur ratio est négatif contre Bath. Si le dernier duel est un bon souvenir du côté français, avec une victoire en demi-finale (18-9) avant de tomber au tour suivant contre le Munster en 2006, le seul affrontement en poule entre les deux s'est soldé par un double échec (6-14 à domicile et 13-31 en Angleterre), et une élimination dès le stade des poules en 2002. Tout cela est désormais loin, bien avant que le BO devienne une équipe majeure de la H Cup, bien avant les affaires de dopage qui ont miné le club anglais, l'un des rares à avoir gagné Coupe d'Europe et Challenge européen dans son histoire. Demi-finaliste du championnat l'an dernier, et avec les recrutements notamment de Moody, de l'ancien Stadiste Simon Taylor, et d'Ignacio Fernandez-Lobbe, Bath dispose également du Springbok Luke Watson, impatient de se tester contre le BO: "Commencer par Biarritz sera un gros obstacle à franchir pour nos joueurs. Mais cela nous donnera une idée précise de notre niveau collectivement. Pour atteindre les phases finales, vous devez battre de grandes équipes en chemin et nous saurons réellement où nous en sommes." Avec Olly Barkley, Butch James ou Danny Grewcock, l'expérience pèse lourd.
Celle de Damien Traille n'est pas non plus négligeable, mais l'international du BO ne sera certainement pas au meilleur de sa forme, n'ayant reçu le feu vert médical qu'en début de semaine pour reprendre la compétitions après cinq mois d'absence. Désirant s'installer au poste d'ouvreur, le joueur aux 73 sélections reprend au bon moment et prendra place sur le banc pour apporter son vécu et sa puissance au moment opportun, comme Benoît Auguste et Sylvain Marconnet, également habitués aux joutes européennes. Après un début de saison hésitant, les hommes de Laurent Rodriguez commencent à trouver la bonne carburation, dans une compétition où il a déjà été deux fois finaliste malheureux. "C'est une équipe très solide", juge Traille à propos de leur adversaire. "On connaît le championnat anglais qui est très âpre. L'an dernier en gagnant notre premier match à l'extérieur, on s'est mis dans une bonne dynamique qui nous a permis de recevoir pour le quart de finale. Donc, on connaît tous l'importance de ces matches, qui plus est à l'extérieur."
Avec ses quatre titres et son statut de recordman, Toulouse doit oublier son aura, ce qui devrait être facilité par le premier match contre les London Wasps. Pour le cinquième duel entre eux, les Toulousains pourront en effet se remémorer que cette équipe est celle qui les a privés d'un doublé en 2004-2005, sur un essai dans les ultimes secondes du match au nez et à la barbe de Poitrenaud, et que ce sont ces mêmes Wasps qui ont infligé le plus cinglant revers de l'histoire du Stade en Coupe d'Europe (77-17), au lendemain de leur premier sacre continental. Derrière ces considérations historiques, l'équipe de Guy Novès soit surtout décrocher quelques certitudes. Invaincu à domicile en championnat mais sans victoire à l'extérieur, le Stade doit enfin s'affirmer cette saison. "On n'est champion de rien. Ce titre, c'est du passé et il faut s'y remettre", indique William Servat. "On commence fort avec la venue des Wasps", reconnaît le capitaine des Rouge et Noir et du XV de France Thierry Dusautoir. "On va entrer dans le vif du sujet dès la première journée". Le 3e ligne aile international aura d'ailleurs un beau duel à livrer avec son ancien coéquipier et modèle, Serge Betsen, qui attaque sa 20e année au plus haut niveau. Les deux hommes sont les deux grands successeurs de l'emblématique Jean-Pierre Rives en Bleu, n'hésitant pas à offrir leur corps à leur équipe pour empêcher l'adversaire d'avancer. Deux joueurs qui ont acquis leurs surnoms à force de cicatrices. Et si l'ancien Biarrot est titulaire, il aimerait bien que son équipe londonienne passe victorieusement un test important, après un début de saison mitigé (2 victoires, 1 nul, 2 défaites). "Nous sommes sur la bonne voie. Nous venons de gagner à Sale, pour la première fois depuis six ans. Le match de Toulouse tombe à point nommé pour nous étalonner", estime Betsen.
Après une année d'absence de la Coupe d'Europe, les Wasps sont bien évidemment armés pour faire face à l'armada internationale du champion en titre. Avec Vickery, Shaw, Worsley, Rees, ou Flutey, il y aura des France-Angleterre aux quatre coins du terrain.
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