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Blanc : "Il faut du temps"

En passant du quotidien d'un club à celui de sélectionneur, Laurent Blanc découvre que le temps lui manque pour préparer ses joueurs au match face à la Biélorussie vendredi. Malgré toutes les qualités d'un groupe, rien ne se fait en une séance à huis-clos. Cela vaut pour la charnière centrale, principal chantier de Blanc.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Q: Qu'est ce qui est le plus difficile quand on n'a qu'une semaine de préparation avant un match ?
R: "Ce n'est même pas une semaine, c'est cinq-six jours. Tout est difficile. On n'a pas le temps. Si vous voulez travailler quelque chose et que vous ne voulez pas que cela apparaisse à la une des journaux, vous devez le faire à huis clos. Or il n'y a que cet après-midi que l'on peut travailler tactiquement. Cela ne fait qu'une séance pour travailler un match. Cela devient vraiment très peu."

Q: Est-ce qu'un retour de Toulalan au milieu, rendu possible par le transfert de Diakhaté à Lyon, vous intéresserait ?
R: "Je suis impatient de voir. C'est un garçon qu'on suit comme d'autres. C'est paradoxal, parce qu'il a une grande expérience internationale mais je le répète et ce sera la dernière fois, quand on fait un choix de poste il faut en assumer les éventuelles conséquences."

Q: Mais Toulalan est-il plus intéressant au milieu ou en défense ?
R: "Les deux mais vu qu'il a un acquis et une expérience plus importante au milieu, on connaît plus de choses sur lui au milieu de terrain, pour l'instant."

Q: Est-ce urgent de trouver rapidement une charnière centrale ?
R: "Il me semble que oui. Une équipe est composée d'une épine dorsale et celle-ci comprend le gardien, les deux sentinelles, le meneur de jeu selon le schéma dans lequel vous jouez et la pointe. Pour assurer sa base défensive, il faut trouver une charnière centrale complémentaire, efficace, performante aussi bien dans le domaine défensif que dans la construction. Ce n'est pas facile. Et puis il faut donner du temps aux gens pour se connaître. Le paradoxe, c'est qu'on n'a pas le temps. On a fait des choix et on espère qu'ils vont s'avérer payants."

Q: Ne pas avoir de meneur de jeu de métier, c'est dommage ou cela permettra de tester un nouveau système ?
R: "C'est dommage. Tous les joueurs qui améliorent le jeu de ton équipe et le jeu des joueurs sont intéressants et importants. Mais je ne peux pas remplacer un meneur de jeu par quelqu'un qui n'est pas meneur de jeu. Il va falloir compenser et positionner l'équipe autrement."

Q: La rotation va continuer pour le capitanat ?
R: "Si d'ici vendredi il y a quelqu'un qui émerge de par sa personnalité, son charisme et qu'il est incontournable par son état d'esprit, il sera capitaine. Mais là aussi, il faut du temps. On cherche les cinq-six joueurs à qui on pourrait éventuellement confier le rôle de capitaine. Mais ne vous inquiétez pas. Vendredi, il y aura un capitaine. Est-ce qu'il le sera sur le long terme ? On verra."

Q: Le fait d'avoir connu Alou Diarra en tant que capitaine à Bordeaux peut-il influer sur votre décision ?
R: "Le contexte est différent. Alou fait partie des gens que je connais bien, plus que d'autres. Je sais qu'il peut remplir ce rôle-là en club. Le capitaine sera important dans l'état d'esprit mais il devra être incontournable sur le terrain. Alou peut éventuellement remplir ce rôle."

Q: Malouda peut-il être également un futur capitaine ?
R: "Il fait partie des gens comme Alou, des joueurs qui ont le plus d'expérience au niveau du nombre de sélections et aussi de l'âge. En ce moment, il est bien dans tous les sens du terme. Il est depuis deux-trois saisons un cadre incontournable chez les Blues (à Chelsea, ndlr). C'est un candidat logique."

Q: Un gardien peut-il être capitaine ?
R: "Je n'ai pas de réticence. Un gardien a le jeu devant lui. Il peut voir certaines choses que d'autres ne peuvent pas voir mais c'est vrai qu'il est un peu loin pour intervenir ou alors il faut une grosse, grosse voix."

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