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Un panier bien garni !

Les prétendant à la succession de Cholet sont nombreux. Ce n'est pas surprenant quand on sait que la Pro A a connu sept vainqueurs différents en sept saisons. Un trio a cependant la faveur des pronostics : Villeurbanne, le Mans et Cholet. Si Orléans, Gravelines et Roanne auront leur mot à dire on surveillera le retour parmi l'élite des deux plus gros palmarès du basket français, Limoges et Pau-Lacq-Orthez. Début de réponse ce week-end avec la 1ère journée.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5 min
Charles Kahudi (Le Mans) défend sur Edwin Jackson (ASVEL) (DENIS LAMBERT / MAXPPP)

L'an dernier, la puissance économique et médiatique de l'Asvel l'avait propulsé en tête des pronostics. Dix mois plus tard, les Verts avaient perdu toute crédibilité en terminant leur exercice à une pâle neuvième place. Pas de playoffs mais un mois dans le canapé à regarder Cholet filer vers un destin doré, le premier de son histoire. Bis repetita alors que l'Asvel repart en campagne ? Si on voit mal comment l'équipe de Vincent Collet pourrait rater le top 8 cette saison, son énorme renouvellement (seulement trois joueurs conservés) instille le doute. Mais avec les arrivées de Vassalo, Jefferson, Gelabale et Zizic, les Verts sont armés pour jouer la première place de la saison régulière. Gare toutefois à la pression qui s'exerce toujours sur les pensionnaires de l'Astroballe. Comme au 2e tour préliminaire de l'Euroligue, les Rhodaniens auront pour rivaux des Manceaux costauds. Vainqueur de sa double confrontation avec l'Asvel, le MSB est taillé pour aller loin avec le plus bel intérieur de la Pro A. Richement dotée de Batista, Coville, Rupert et Koffi, de retour au bercail après une expérience mitigée à Badalone, la raquette sarthoise s'annonce hyper dense. Un vrai roc sur lequel va s'appuyer JD Jackson. A l'extérieur, la montée en puissance de Diot et Lombahé-Kahudi donne déjà satisfaction. Mais, orphelin de Spencer, le MSB n'a pas encore trouvé en Acker son leader offensif, son "clutch player". Un vrai problème quand l'équipe est en panne. Presque tous ses devanciers s'y sont cassés les dents. Conserver son titre ? Vraiment pas simple pour Cholet qui va, à son tour, devoir gérer son statut de champion en titre et celui de seul représentant français en Euroligue (sauf exploit hors norme du Mans au Kimkhi Moscou vendredi). Le budget est en conséquence mais les clubs des Mauges n'a pas réussi à conserver Gelabale, Linehan et Séraphin. Derrière les tauliers Meija - Falker - Robinson, le sorcier turc Erman Kunter compte beaucoup sur le meneur serbe Vule Avdalovic et le shooteur américain Demarcus Nelson. "C'est le lot du sport professionnel et spécialement du basket , avec ses  contrats courts. On gardera un bon souvenir de tous les garçons partis, et la  satisfaction d'avoir fourni encore un joueur à la NBA avec Kévin Séraphin (après  Mickaël Gelabale, Rodrigue Beaubois, ou Nando De Colo, ndlr), mais Cholet-Basket  met d'abord en avant l'équipe, pas un joueur en particulier", a expliqué le président Patrick Chiron. Comme l'an passé, la clé du succès du CB se trouve dans la défense.

Derrière ce trio infernal se pose d'autres candidats sérieux. Les succès surprises de Roanne et Cholet ont décomplexé les "petits". En progression depuis deux saisons (6e puis 4e), Gravelines aspire à grimper les marches par deux ou quatre. Avec son armada de six JFL (Joueur Formé Localement), le BCM veut s'installer durablement en haut de la Pro A. En attendant une nouvelle salle de 10.000 places pour 2013-2014, l'équipe de Christian Monschau s'est renforcée avec Dounia Issa (9 pts et 10 rbds de moyenne avec Vichy l'an dernier). De son rendement dépendra la saison des Nordistes. D'autres aussi ont faim. Roanne, Orléans et Nancy ont goûté plus ou moins récemment à des titres. En démarrant pied au plancher, ils peuvent créer la surprise. Pour les promus Pau et Limoges, il sera impossible de jouer l'effet de surprise. Leur retour jumelé en Pro A suscite déjà une forte attente du public et des médias. Il faudra se montrer fort d'entrée pour éviter un psychodrame en fin de saison. Dans le Béarn comme dans le Limousin, on a recruté malin avec quelques joueurs expérimentés pour faciliter l'acclimatation à l'élite. L'Elan s'est ainsi attaché les services du grognard Laurent Sciarra qui effectuera une dernière pige chez un autre grand de France. Avec trois morceaux de choix en entrée (Cholet, Le Mans et Limoges), le PLO (Pau-Lacq-Orthez) est déjà attendu au tournant. "Autant l'objectif était clairement défini l'an dernier, après la descente,  autant nous revenons en ProA avec humilité", reconnaît l'entraîneur de Pau  Didier Dobbels. Du côté du CSP, on a recruté du lourd avec Cedric Banks et Zack Wright. Beaucoup et peu à la fois tant l'apport du banc pose question. Gageons que Fred Weis saura guider ses coéquipiers dans la bonne direction. "Quand on voit les joueurs de notre équipe et le recrutement effectué, notre objectif est d'atteindre les play-off", ose pourtant le président Frédéric Forté. Attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre.

LES CHANGEMENTS DE REGLES

Avec l'influence grandissante du basket US, plusieurs mesures ont été mises en place sur les parquets de France et de Navarre. Une franco-française, le Joueur Formé Localement (JFL) qui oblige les clubs de Pro A à en avoir cinq dans leur effectif. Dans les faits, ça doit donner davantage de temps de jeu aux joueurs français. Dans la pratique, on a surtout eu droit à plus d'Américains (80 % des non JFL).

L'autre mesure phare, cette fois imposée par la Fiba, concerne la distance de la ligne à 3 pts. Elle passe de 6,25 m à 6,75 m, soit un recul de 50 centimètres qui la rapproche de celle de NBA (7,03 m en tête de raquette). Ce n'est pas un gros changement pour les artilleurs du championnat. En revanche, ça devrait permettre d'ouvrir les espaces et d'étirer les défenses pour le jeu intérieur.

Par ailleurs, l'instauration du demi-cercle sous l'arceau doit favoriser les attaquants qui ne se verront plus sifflé de passage en force dans cet espace s'ils sont en l'air, en situation de pénétration. La raquette change de forme et passe du trapèze au rectangle. Si une faute est commise dans les treize dernières secondes d'une possession par l'équipe ne contrôlant pas le ballon et dans la zone offensive de son adversaire, le chronomètre n'est plus remis à 24 secondes mais à 14. Enfin, dans les deux dernières minutes du match et des prolongations, la remise en jeu après les temps s'effectuera en zone offensive et non plus au milieu du terrain.

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