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"The final shot" : le nouveau documentaire de Netflix s'immisce au cœur du phénomène Tony Parker

CRITIQUE. La folie des documentaires sportifs est loin de s’arrêter. Après "The Last Dance", la série documentaire retraçant le parcours de Michael Jordan chez les Bulls de Chicago, Netflix revient avec un nouveau doc cette fois sur la star française Tony Parker. La plateforme de streaming offre ainsi à partir de ce mercredi 6 janvier à ses abonnés une plongée dans la carrière du basketteur, de ses débuts au "dernier tir".
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Tony Parker des Spurs de San Antonio donne des instructions à ses coéquipiers lors du match contre les Cavaliers de Cleveland au centre AT&T le 23 janvier 2018 à San Antonio, au Texas. (RONALD CORTES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Les documentaires sportifs ont la côte depuis quelques mois. Teddy Riner, Lance Armstrong ou Michael Jordan pour ne citer qu’eux, ont tous eu droit à leur doc en 2020, pour la plupart retraçant leur œuvre en tant que sportif. En ce début d’année 2021, Netflix renouvelle l’équation gagnante et propose à ses abonnés un documentaire sur Tony Parker. "The final shot" (le dernier tir, en français), disponible dès ce mercredi 6 janvier, rappelle la série phénomène de 2020, "The Last dance" sur Michael Jordan. D’ailleurs, le Français marche dans les traces de son idole avec ce nouveau documentaire. "Je voulais juste être basketteur, être comme mon idole Michael Jordan. Pousser mes limites était ma motivation", confie Tony Parker à Netflix, très modestement. 

Que vous soyez curieux de découvrir le phénomène Parker de l’intérieur ou que vous soyez un fan inconditionnel, ne passez pas à côté de ce documentaire. La force de ce long-métrage repose sur la diversité ainsi que le nombre important de témoignages regroupés. Ses parents, sa femme - dont il est séparé -, ses coéquipiers comme Pau Gasol, ou ses deux acolytes Tim Duncan et Manu Ginóbili, avec qui il formait le trio légendaire des Spurs, ses amis Thierry Henry et Teddy Riner, le célèbre entraîneur de San Antonio Gregg Popovich ou encore le défunt Kobe Bryant, tous dépeignent le portrait d'un homme déterminé, travailleur et attentif à son entourage. Des commentaires qui permettent aussi de mieux comprendre pourquoi la carrière de Tony Parker est si exceptionnelle, avec ses 1254 matchs joués en NBA en 18 saisons et ses quatre titres de champions NBA avec les Spurs, une première pour un Français. "J’essayais de détester mes adversaires mais Tony, je n’y arrivais pas", confiait Kobe Bryant. Même le maire de San Antonio Edward D. Garza, réagit au phénomène Parker : "J’avais peur qu’il se présente à la mairie, car vu sa popularité, il aurait pu être facilement élu", rigole-t-il.  

"Ils me trouvaient trop petit et trop maigre"

On y apprend finalement comment ce petit garçon, que personne n’attendait, a réussi à se faire une place outre-Atlantique. Tony Parker a réussi à se tracer un chemin, de ses débuts à Fécamp, à son arrivée à l’Insep et plus tard, dans le championnat américain, son rêve ultime. "Au départ, ils hésitaient à me prendre, ils me trouvaient trop petit et trop maigre", se souvient Tony Parker, à son arrivée à l’Insep en 1997. Mais il l’assure, il avait une chose en plus que les autres, le mental. Sur ce terrain, "il ne pouvait pas me battre". A son arrivée aux Etats-Unis, Gregg Popovich hésite lui aussi à le sélectionner lors de la Draft, car il ne le trouvait "pas assez coriace au début". Mais là encore, il parvient à montrer l’étendue de son talent et à prouver à "Pop" qu’il a eu tort de douter de lui. Le documentaire tente aussi de montrer sa relation avec Popovich, qui intervient à de nombreuses reprises dans le film. Une relation qui s’est construite au fil du temps et qu’il l’a fait grandir en tant qu’homme et joueur. 

Plus que l’aspect purement sportif, le "San Antonien avec un accent français", comme ses coéquipiers aimaient l’appeler, a dû se faire une place chez les Spurs à une époque où très peu de Français évoluaient en NBA. "Je savais les sacrifices qu’il fallait faire pour devenir basketteur professionnel et réaliser mes rêves. Je devais montrer que je n’avais aucune peur et qu’on pouvait gagner un titre avec un meneur européen", livre-t-il. L’accent est très porté sur sa carrière américaine, mais le documentaire n’oublie pas pour autant son histoire avec l’équipe de France, et son combat pour monter sur la plus haute marche du podium, objectif qu’il atteindra au championnat d'Europe en 2013 en Slovénie.

Si les interviews posées tiennent une place importante dans l’œuvre, la caméra suit Tony Parker dans son intimité, au saut du lit, avec ses enfants, avec ses amis, ou à l’entraînement, ou même lors de la soirée privée organisée chez lui après que les Spurs aient retiré le maillot du Français, le numéro 9, en hommage à sa carrière. Derrière la carrière du joueur, le documentaire montre par petites touches son autre facette, celle d'un véritable businessman. Son après basket est déjà assurée à travers sa présidence de l’ASVEL Lyon-Villeurbanne, la création de son académie à Lyon ou encore de ses nombreux partenariats chinois, où il est une star adulée. Son "final shot" n’est donc pas pour tout de suite.

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