Strasbourg dans le dernier carré de l'Eurocoupe
Seule la qualification est belle, a-t--on l'habitude de dire. Mais le moins que l'on puisse affirmer, c'est que pour l'obtenir, la SIG ne s'est pas livrée à une promenade de santé. Jusqu'au bout, elle a été mise à mal par une formation certes inexpérimentée sur la scène européenne, mais qui n'avait pas l'intention de rester sur sa contre-performance du match aller. Les Russes en ont fait voir de toutes les couleurs à des Alsaciens parfois dépassés, qui semblaient avoir perdu leurs repères. A tel point que Nijni Novgorod, s'appuyant sur un collectif solide et des joueurs en réussite, à l'image de Victor Rudd (26 pts) pensait,avoir fait l'essentiel du travail à la fin du troisième quart-temps avec un avantage conséquent (64-50) qui lui offrait une qualification virtuelle.
Pourtant les hommes de Vincent Collet trouvaient suffisamment de ressources pour revenir au score (74-65) et pousser leurs adversaires dans une première prolongation, sur l'ensemble des deux matches. Alors que c'était cette fois-ci la SIG qui pensait avoir match gagné, les Russes arrachaient à leur tour une deuxième prolongation sur un panier bonifié (86-77). Mais alors qu'ils avaient été si réalistes, performants aux rebonds et sous les panneaux durant le temps réglementaire, ils commençaient à perdre pied et à commettre des erreurs inhabituelles. Sans être transcendants, les Alsaciens s'engouffraient dans la brèche et retrouvaient alors un peu plus d"efficacité. Bien que n'ayant pas toujours fait les bons choix durant la partie, le meneur Rodrigue Beaubois soulageait son équipe en inscrivant un tir à trois points décisif à 30 secondes de la fin, alors que Nijni Novgorod n'avait pas encore abdiqué. Strasbourrg parvenait finalement à décrocher au Rhenus, une qualification obtenue dans la douleur, dans le sillage d'un Kyle Weems éblouissant, auteur de 35 points, bien qu'il fut pas le seul à remettre son équipe sur les bons rails. C'est aussi en serrant le jeu en défense en seconde période, grâce aux grands bras de Bangaly Fofana notamment, que les leaders de la ProA sont parvenus à revenir au score après un début de match catastrophique.
La SIG est le premier club français à atteindre le dernier carré de cette deuxième compétition européenne depuis Chalon-sur-Saône en 2001. Autant dire que ce n'est pas un mince exploit pour les Strasbourgeois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.