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Traoré ne calcule pas avec Nanterre

Ali Traoré a déjà bien roulé sa grande carcasse dans les salles de basket de France et d'Europe. Ce qu'il vit avec Nanterre est un cadeau après quelques saisons gâchées par les blessures.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Ali Traoré sous le maillot de la JSF Nanterre (YURI KADOBNOV / AFP)

Les frissons et les poils qui se hérissent, Ali Traoré en veut toujours plus. Privé de l'aventure des Bleus à l'Euro, le pivot carbure aux émotions. Ça tombe bien car l'aventure extraordinaire de Nanterre en Euroligue est un incroyable catalyseur à sensations. Jeudi, à l'heure du rendez-vous capital face au Partizan Belgrade, les indicateurs sensoriels d'Ali Traoré étaient en alerte. Il n'avait pas la boule au ventre comme certains de ses jeunes coéquiers. "Moi, ça va mais j'étais pressé d'en découdre. La journée a été longue…" La soirée l'a été aussi après un match d'une haute intensité et remporté d'un petit point par la JSF (62-61). Malgré la fatigue, c'est difficile de s'endormir après un tel flot d'adrénaline. "On a eu ce genre de scenario plusieurs fois dans la saison donc on est plutôt rôdé à cet exercice, raconte Traoré. Je savais que si on arrivait à mettre un panier pour revenir à -4, on pourrait repasser devant."

A Nanterre, Traoré s'éclate. Le pivot a tout de suite trouvé sa place dans un groupe solidaire et uni. Il ajoute sa joie de vivre et son expérience à une JSF aux ressources insoupçonnables. Le faire dans sa région d'adoption, c'était inespéré. "J'étais à un point de ma carrière où je cherchais à me relancer. Là je le fais à la maison car je suis francilien. Vivre des moments pareils à ce stade de ma carrière, je suis très chanceux", avoue-t-il. Au rythme ou va Nanterre, le Top 16 de l'Euroligue n'est plus un simple rêve. "On est en ballotage très favorable, reconnaît Traoré. On a un pied dedans mais il faut finir le boulot et être à l'abri." Et tant pis si la JSF s'abonne à des cadences infernales pour chatouiller le gratin européen. "Le top 16, on sait que ça va nous faire du mal mais on veut rêver, reprend-t-il. Le basket français n'en a pas eu depuis 2007. Peut-être que ça va nous détruire après mais là on vit l'instant présent et on verra ce que ça donnera. Ce top 16, on le veut !" En attendant le prochain match de gala face à Barcelone à la Halle Carpentier, Nanterre retrouve la ProA dès samedi à Dijon. "Je ne sais pas ce que ça va donner", s'inquiète Traoré. Il a raison car du côté de la JDA et d'autres clubs en France, le match de gala, c'est désormais de recevoir Nanterre.

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