Paris et la SIG aux pieds de Nanterre
Le chaudron s'agrandit autant que les mains s'approchent du trophée de ProA. A Coubertin, Nanterre a encore doublé de volume. En s'imposant à Strasbourg vendredi dernier, les Franciliens avaient deux matches dans sa nouvelle maison pour plier la finale en quatre manches et devenir champion de France. Du coup, la salle parisienne s'était mise au vert, gonflée comme jamais, ou alors comme dans des temps très anciens. Ce troisième acte était aussi dramatique que les deux précédents. Dans un autre registre. De la peur,un peu. De la folie beaucoup. Ces playoffs 2013 sont décidemment imprévisibles grâce à Nanterre.
Froid et chaud
Pendant vingt minutes, les deux équipes ont oublié le showtime. Deux quart-temps à s'épier et s'empêcher de jouer. La JSF ne marquait pas un shoot extérieur pendant les sept premières minutes. La SIG en avait profité pour prendre les devants mais de si peu (10-13, 10e). Ultra-défensif, tendu, laid, la finale offrait son plus mauvais visage. Mais le parquet était sur un volcan en sommeil. Vincent Collet avait préparé ses troupes à la guerre. Mais quand le feu vient de partout, la défense ne suit plus. Avec ses fusils à bouchon, Strasbourg allait se heurter à une compagnie d'artilleurs au bazooka. Libéré par son premier tir primé (Meacham) juste avant la pause, Nanterre revenait des vestiaires gonflés à bloc.
Titre en vue
Les Franciliens fonctionnent par série. Il suffit juste de la commencer. Warren donnait le signal sur un nouveau tir à 3 pts (29-32, 21e). Et les Verts prirent feu ! De partout. Nzeulie, Brun, Lighty et encore Warren faisaient voler les SIG en éclat dans un 3e quart bouillant (23-14). Sur sa lancée, Nanterre ne lâchait plus sa proie. L'écart gonflait si vite que les Alsaciens étaient sonnés. 17-2 puis 22-6, la JSF avait creusé la tombe de son adversaire à grand coup pioche (61-48). Les Strasbourgeois se regardaient mais les yeux dans le vide. Malgré un dernier sursaut alsacien, Meacham (13 pts) crucifiait la SIG sur un nouveau tir primé, le 8e de suite des Nanterriens (66-55, 38e). Jérémie Nzeulie terminait meilleur joueur du match avec 14 pts et 6 rebonds mais Passave-Ducteil, Meacham et Warren avaient eux aussi droit aux honneurs. Les voilà à 40 minutes du plus grand exploit de leur carrière. Et peut-être du championnat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.