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Nanterre au bout du rêve ?

Toute la ville de Nanterre va vibrer à l'unisson de son équipe de basket, qui a 40 minutes pour devenir championne de France de ProA, samedi (20h30) au stade Pierre-de-Coubertin à Paris, ce qui serait une prouesse phénoménale. Personne n'aurait jamais pu imaginer que le petit club des hauts-et-Seine, monté en ProA pour la première fois de son histoire il y a seulement deux ans, et doté du deuxième plus faible budget de la division (2,6 millions d'euros), serait aujourd'hui en position d'inscrire son nom au palmarès.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Trenton Meacham, ici, avec le maillot de Nanterre sur le dos (CEDRIC LECOCQ / MAXPPP)

La JSF visait prioritairement le maintien, sachant combien il serait  difficile de confirmer après une première saison où elle avait déjà manqué de  peu les play-offs. Mais après trois premiers mois difficiles, les Nanterriens  ont trouvé leur équilibre. Une deuxième moitié de saison remarquable les a envoyés ric-rac en  play-offs (8e et dernier qualifié), où ils se sont dès lors métamorphosés.  Nanterre a sorti Gravelines, la meilleure équipe de la phase régulière, puis le  champion en titre Chalon-sur-Saône. La belle histoire a semblé prendre mauvaise tournure, avec la correction  reçue à Strasbourg (55-89) lors du match  N.1 de la finale. Mais la JSF a  montré qu'elle était loin d'être là par hasard, en s'imposant lors du match N.2  (84-79), toujours en Alsace, puis en prenant les commandes avec un deuxième  succès (70-60) mardi à Coubertin. Nanterre n'a plus besoin que d'une victoire pour être sacré champion, et  obtenir la qualification directe pour la prochaine Euroligue. Strasbourg n'a  d'autre choix que de gagner samedi pour disputer un match décisif vendredi  prochain dans sa salle du Rhénus.

"Win or go  home"

Avec leur effectif plus complet, plus expérimenté et sur le papier plus  talentueux, les Strasbourgeois étaient les grands favoris de cette finale. Ils  avaient battu deux fois facilement Nanterre en saison régulière, au terme de  laquelle ils avaient  pris la deuxième place. Mais sur les deux dernières rencontres, la SIG n'a rien pu faire face à  l'enthousiasme des Nanterriens et leur force collective. En  ces deux  occasions, la JSF est parvenu à imposer son jeu rapide, au service de tireurs  d'élite, et a fait sortir les grands pivots strasbourgeois du match. Les Alsaciens doivent retrouver les vertus défensives qui leur avaient  permis de tenir les Nanterriens à 69 points ou moins en saison régulière. Mais  leur moral a sans douté été entamé. Et ils devront soutenir la pression imposée  par les 3.800 spectateurs, tout dévoués à la JSF, qui seront réunis à  Coubertin, où Nanterre a dû s'exiler, sa propre salle n'étant pas aux normes. "Maintenant, c'est win or go home (gagner ou rentrer à la maison, Ndlr)",  résume parfaitement Ricardo Greer, l'un des hommes clés de la SIG. "On doit  tout donner sur le parquet. Si on doit perdre, au moins qu'on n'ait rien à  regretter."  L'entraîneur strasbourgeois Vincent Collet, qui peut devenir le premier  entraîneur à mener trois équipes différentes au titre, veut encore y croire.  "La journée de mercredi était vraiment pénible pour tout le monde mais là,  c'est reparti on est encore debout et j'espère qu'on ne va pas se coucher".

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