Nanterre au bout du rêve ?
La JSF visait prioritairement le maintien, sachant combien il serait difficile de confirmer après une première saison où elle avait déjà manqué de peu les play-offs. Mais après trois premiers mois difficiles, les Nanterriens ont trouvé leur équilibre. Une deuxième moitié de saison remarquable les a envoyés ric-rac en play-offs (8e et dernier qualifié), où ils se sont dès lors métamorphosés. Nanterre a sorti Gravelines, la meilleure équipe de la phase régulière, puis le champion en titre Chalon-sur-Saône. La belle histoire a semblé prendre mauvaise tournure, avec la correction reçue à Strasbourg (55-89) lors du match N.1 de la finale. Mais la JSF a montré qu'elle était loin d'être là par hasard, en s'imposant lors du match N.2 (84-79), toujours en Alsace, puis en prenant les commandes avec un deuxième succès (70-60) mardi à Coubertin. Nanterre n'a plus besoin que d'une victoire pour être sacré champion, et obtenir la qualification directe pour la prochaine Euroligue. Strasbourg n'a d'autre choix que de gagner samedi pour disputer un match décisif vendredi prochain dans sa salle du Rhénus.
"Win or go home"
Avec leur effectif plus complet, plus expérimenté et sur le papier plus talentueux, les Strasbourgeois étaient les grands favoris de cette finale. Ils avaient battu deux fois facilement Nanterre en saison régulière, au terme de laquelle ils avaient pris la deuxième place. Mais sur les deux dernières rencontres, la SIG n'a rien pu faire face à l'enthousiasme des Nanterriens et leur force collective. En ces deux occasions, la JSF est parvenu à imposer son jeu rapide, au service de tireurs d'élite, et a fait sortir les grands pivots strasbourgeois du match. Les Alsaciens doivent retrouver les vertus défensives qui leur avaient permis de tenir les Nanterriens à 69 points ou moins en saison régulière. Mais leur moral a sans douté été entamé. Et ils devront soutenir la pression imposée par les 3.800 spectateurs, tout dévoués à la JSF, qui seront réunis à Coubertin, où Nanterre a dû s'exiler, sa propre salle n'étant pas aux normes. "Maintenant, c'est win or go home (gagner ou rentrer à la maison, Ndlr)", résume parfaitement Ricardo Greer, l'un des hommes clés de la SIG. "On doit tout donner sur le parquet. Si on doit perdre, au moins qu'on n'ait rien à regretter." L'entraîneur strasbourgeois Vincent Collet, qui peut devenir le premier entraîneur à mener trois équipes différentes au titre, veut encore y croire. "La journée de mercredi était vraiment pénible pour tout le monde mais là, c'est reparti on est encore debout et j'espère qu'on ne va pas se coucher".
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