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Ligue Féminine de Basket : "Le championnat avec la plus grosse densité en Europe"

Le basket féminin français prend un peu plus d'ampleur chaque année, de par son équipe nationale, mais aussi grâce à son championnat. Cette saison, la Ligue Féminine de Basket (LFB) affiche un niveau de densité très élevé, qui garantit une réelle incertitude sportive. Plusieurs raisons l'expliquent : les budgets des clubs, la présence de joueuses à fort talent, la formation...
Article rédigé par Théo Dorangeon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

En cette année 2018, La Ligue Féminine de Basket fête ses 20 ans. L'âge de la maturation, où l'on vise l'excellence. Pour cet anniversaire, le championnat s'est offert un plateau de homogène et de haut-niveau. "Je crois qu’on n'a jamais eu une ligue de ce niveau dans l’histoire", assure Philippe Legname, président de la LFB. "Il y aura une vraie lutte pour le titre cette année. Et d'autres équipes qui ont des effectifs très intéressants."

Des finances viables

Deux équipes se détachent en tête du championnat : Bourges et Montpellier. Deux équipes aux profils différents, aux histoires différentes. Bourges a glané en mai dernier son 14e titre de champion de France, un record dans l’histoire de la LFB, mais aussi sa 10e Coupe de France. Montpellier, en revanche, a réalisé un mercato estival de renom, profitant d'une hausse de 20% de son budget. C'est l'une des raisons de la hausse du niveau du championnat de France. "Les budgets des clubs sont en augmentation. Il y a un gros travail des partenaires pour financer les clubs. Il y a 5 ans, la moyenne était d'un million de budget. Aujourd'hui, on est à 1,8 millions", témoigne Philippe Legname, avant de poursuivre : "Le bilan sur les 20 ans de la LFB, il n'y a plus de clubs qui sont en liquidation judiciaire. C’est ça la grosse évolution, tous les clubs sont viables. En LF2, la seconde division, c'est également ça, tous les clubs sont sains. La LFB est le championnat le plus fort, avec la grosse densité en Europe, avec des clubs structurés, avec des directeurs généraux."

Landerneau est le parfait exemple de l'homogénéité de la LFB. "C'est un championnat très dense, qui a connu un nette évolution sur ces années. Tout le monde peut battre tout le monde", certifie Stéphane Leite, l’entraîneur du club promu. Pas une parole en l'air. Landerneau a vaincu Tarbes, finaliste de l'exercice précédent, dès la deuxième journée. Avant de confirmer en battant l'ogre montpelliérain. 

Record d'internationales, championnes WNBA...

Pourtant Montpellier possède l'un des effectifs les plus fournis du championnat. Comme dit précédemment, le BLMA a opéré un recrutement XXL : Diandra Tchatchouang, championne de France 2018  avec Bourges et internationale tricolore, Alix Duchet et Héléna Ciak, internationales françaises. Ajoutez à cela Samantha Whitcomb, championne WNBA 2018, la ligue nord-américaine. 

Cette saison, la Ligue Féminine de Basket a établi son record d'internationales présentes dans les douze équipes : 54 joueuses en sélection nationale. Actuellement, neuf des douze Françaises présentent au Mondial 2018 évoluent en France. "On a de meilleures joueuses, et en plus grand nombre. Avant on avait peut-être, 2 ou 3 équipes au dessus du lot. Mais là, il y a 5 ou 6 joueuses de grande qualité, d’internationales, par équipe. Le basket féminin évolue dans le bon sens, on est plus physiques, techniques… C'est génial pour notre ligue, c’est pour ça que c'est compétitif," soutient Céline Dumerc. Endy Miyem, capitaine des Bleues passée par Schio et Koursk, juge le championnat français supérieur aux autres européens : "En France, le championnat est beaucoup plus dense qu’en Russie ou Italie. Les équipes du haut de tableau peuvent être en danger face à celles du bas de tableau."

Encore des améliorations

Toutefois, le basket féminin est encore sous-estimé selon Philippe Legname. "Il y a plus d’impact, car les équipes sont plus fortes. Il y a plus d'attractivité au niveau médiatique, du public. Mais pas encore ce que l’on souhaite. On a 8 à 10 matches télévisés par an. Sur les sites dédiés au basket, pas de problème on parle de la LFB. Mais au niveau TV et presse écrite comme l'Equipe, c’est pas ça."

En terme de jeu, Olivier Lafargue, entraîneur de Bourges, voit d'un autre œil la LFB actuelle. "Quand Bourges et l’USVO (Valenciennes) dominait l’Euroligue, c’est ce qui se faisait de mieux en Europe. Est-ce que depuis huit ans, c’est le plus gros roster de joueuses ? C’est possible. Le roster c’est bien, mais ce qu’on en fait qui est important." En effet, l'assistant coach en équipe de France, met en avant la non-domination des clubs français en coupe d'Europe, et surtout en Euroligue. Aucune équipe de l'Hexagone n'a atteint la finale depuis 2004, Bourges échouant souvent en quart de finale ou demi-finale. Cette année, le club du Cher retente sa chance, avec pour ambition de faire briller le savoir français au niveau européen.

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