Le Mans en grande pompe, Keselj sur la pointe des pieds
Il n’a pas vu la queue du Mickey mais a croisé un visage connu en arrivant à l’échauffement, celui du coach serbe de Roanne Luka Pavicevic. Quand on manque de repère, c’est toujours ça de pris. Marko Keselj, tout le comme le connaît ou presque, surtout en équipe de France. Si on ne va pas le regretter à Valence où il était plutôt transparent (2,8 pts et 1,5 rebonds en 11 minutes de moyenne), son arrivée dans le championnat de France est une sacrée bonne nouvelle. Elle pourrait aussi l’être pour Le Mans si le Serbe apporte un peu de sérénité et de shoots extérieurs aux Tangos.
Un tir primé d'entrée
Avant de remplacer Charles Kahudi, victime d’une tendinite rotulienne et qui ira cinq mois aux soins après la Leaders Cup, Keselj a commencé par le regarder. Cinq grosses minutes, le temps de voir Roanne prendre les devants et enfoncer le MSB dans ses doutes. Son entrée combinée à celle de Kofi et Mendy remettait Le Mans dans le bon sens. Réputé pour sa main chaude à 3 pts, le Serbe confirmait dès son premier shoot. Il y avait une très grosse envie de bien faire. Trop surement pour un joueur en manque de rythme. La suite sera moins glorieuse avec aucun des sept tirs suivants réussis et quelques cafouillages. « Plus on jouera de match avec lui et plus ce sera facile pour lui, explique son coéquipier Alain Koffi. On veut profiter de ces trois jours pour le mettre au mieux dans le collectif. »
Dans l'état d'esprit
Au moins deux jours car Le Mans n’a pas eu besoin des prolongations comme en Pro A pour éliminer Roanne 60-43. Ultra-présents en défense, les Sarthois ont très vite plié l’affaire. Après le gain du 3e quart 20-6, il n’y avait plus de match. JD Jackson pouvait remettre Kelselj sur le parquet d’Antarès (la LNB a pris le parquet du Mans pour cette compétition, ndlr). "Il est arrivé dans une semaine mouvementée et nos séances étaient perturbées. Ce n’est pas évident car il doit assimiler beaucoup d’informations, avoue le coach du MSB. Avec la blessure de Dounia Issa, il doit jouer poste 3 et 4 et c’est nouveau pour lui. C’est un joueur atypique en France. Mais comme tous les nouveaux, les choses vont s’améliorer. Ce qui est bien, c’est qu’il était bien dans l’esprit. Il s’est investi dans la défense. Après il a tenté mais n’a pas eu la réussite. Ça va venir. Il faut du temps. Dès la semaine prochaine, c'est à nous d'être clair et efficace sur ce qu'on attend de lui."
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