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Première marche du marathon des Bleus

Dix matches, une défaite, des succès de prestige contre la Serbie ou la Croatie, l'équipe de France a bien géré sa préparation de l'Euro. Malgré les défections (Diot, Turiaf...), le collectif a trouvé ses marques autour de Parker et Noah, sous le capitanat de Diaw. Reste à le confirmer sur le parquet lituanien et à réussir l'entrée dans la compétition contre les Lettons, cet après-midi, 1er acte d'un triptyque menant jusqu'à l'Allemagne, puis l'Italie et la Serbie.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Atteindre l'une des trois premières places du groupe B. Voilà le premier objectif de Vincent Collet à l'aube du début de cet Euro-2011 en Lituanie. Bien évidemment, le but ultime est d'accrocher la qualification pour les Jeux Olympiques, via une place de finaliste ou via le tournoi de qualification olympique ouvert aux équipes classées entre la 3e et la 6e place de cet Euro. Mais chaque étape sera primordiale, à commencer par le premier match de l'équipe de France.

Car dans ce groupe B, entre la Serbie, l'Italie, et l'Allemagne, l'une des trois premières places sera difficile à accrocher. Commencer par la Lettonie pourrait donc être une chance pour les Français, bien préparés par leur série de matches amicaux. La défaite contre l'Espagne (77-53) lors de la troisième des dix sorties préparatoires a permis aux Tricolores de se remobiliser, d'afficher une cohésion beaucoup plus forte, renforcée en plus par le retour de Joakim Noah. Boris Diaw a ainsi accru son rôle dans ce collectif, et malgré les forfaits en cours de route (Turiaf, Diot), la confiance, née des bons résultats glanés notamment contre la Serbie, permet aux Bleus de débuter cet Euro avec quelques certitudes. Meilleur marqueur et meilleur rebondeur, Tony Parker et Joakim Noah ont tenu leur rang de leader sur le terrain, les trois autres joueurs estampillés NBA (Diaw, Batum, Séraphin) apportant leur solidité et leur habitude du très haut niveau. Du coup, Andrew Albicy ou Nando De Colo ont su sortir leur épingle du jeu en joueur de complément. Et il en faudra pour mener à bien cette campagne européenne dont la "génération Parker" rêve pour voir l'Olympe. 

La Lettonie ne fait pas partie des cadors de l'Europe du basket. Treizième de l'Euro 2009, cette équipe demeure toujours à prendre au sérieux, surtout qu'elle devrait être bien supportée chez son voisin lituanien. Bien sûr, elle n'est plus l'équipe lauréate de la première édition en 1935, et médaillée d'argent en 1939, et son absence des championnats du monde depuis 1994 comme son maintien autour de la 15e place européenne depuis 2003 n'incitent pas à la crainte majeure. Au-delà du résultat primordial pour bien lancer cet Euro, l'équipe de France sera attendue dans son comportement global, dans sa capacité à bien jouer ensemble, à très bien défendre, et à trouver des solutions à chaque problème posé par l'adversaire. En jouant chaque jour (Lettonie, Israël, Allemagne) avant d'avoir une pause d'une journée pour défier l'Italie et la Serbie en deux jours, les coéquipiers de Tony Parker n'ont pas de temps à perdre, ni de temps pour corriger de gros soucis. Et la seule médaille de bronze conquise à l'Euro-2005 ne fait qu'attiser l'impatience des cadres tricolores: "On a tous conscience qu'on est en état d'urgence. Ca fait dix ans que je suis en équipe de France et je n'ai encore jamais joué de JO. On sait que c'est maintenant ou jamais", souligne Florent Pietrus, le doyen du groupe.

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