Pau-Orthez et Limoges se croisent dans l'ascenseur
Dernier club français à avoir participé au top 16 de l'Euroligue (2003-2004) et locataire de la plus grosse salle de basket en France (7 813 places), Pau-Lacq-Orthez n'est plus la locomotive dont a besoin le championnat de France. Les Béarnais en sont même très loin avec une deuxième relégation en trois ans. Le destin de l'Elan a été scellé sur une huitième défaite consécutive, à Villeurbanne (53-72). La conclusion finalement assez logique d'une saison très tôt mal engagée avec un recrutement initial approximatif (l'extérieur américain Mustapha Shakur, l'intérieur Moustapha Diarra), et les changements répétés d'entraîneur, avec l'éviction de Didier Dobbels, puis le départ pour raisons personnelles de son remplaçant Laurent Vila. Aux manettes d'une équipe et d'un club à la dérive, Paco Laulhé n'a pu que constater les dégâts. "Voilà, ce soir on est dans la charrette, disait-il après l'ultime défaite à Villeurbanne. J'ai toujours espéré que la mission puisse aboutir mais sur cette fin de saison, avec Marko Maravic en moins, son pigiste Hervé Touré à l'infirmerie après un seul match joué et enfin Teddy Gipson à son tour arrêté, on a eu trop de manques." En attendant un énième chantier de reconstruction depuis le départ du président historique Pierre Seillant, le coach palois veut finir la saison la tête haute. Si ce sera compliqué au Mans, l'Elan se doit de battre Hyères-Toulon en clôture pour éviter de sombrer davantage. "Il nous reste deux matches sans suspense quant au maintien mais on a intérêt à bien aborder le prochain déplacement au Mans afin de préparer au mieux le dernier rendez-vous face au HTV, révèle Laulhé. Pour une question d'honneur, celui-là, on ne doit pas le perdre." Un an au purgatoire, c'est ce qui pourrait arriver de mieux à Pau. En cas d'échec sportif l'an prochain, il resterait une deuxième chance : l'élargissement programmé de l'élite (ndlr : de 16 à 18 clubs).
Limoges veut un titre
Aux antipodes de son ex-rival, Limoges va lui retrouver les lumières de la Pro A une année seulement après sa descente. Les Limougeauds avaient besoin d'un succès pour assurer définitivement la première place de la saison régulière. Ils l'ont obtenu à Bourg, le futur club de leur entraîneur Frédéric Sarre. A l'image de sa saison exemplaire, l'intérieur vétéran Chris Massie a encore été leur fer de lance avec 23 points, 11 rebonds et une évaluation de 36. Sur sa lancée, le CSP va désormais essayer d'obtenir le titre de champion de France de ProB à l'issue des play-offs et d'ajouter à son palmarès une Coupe de France, où il rencontrera Chalon-sur-Saône en finale, le 2 mai. Ce trophée à portée de main est toutefois anecdotique tant l'objectif était de revenir en Pro A. "Cest une vraie satisfaction de retrouver la Pro A ce soir, un an après lavoir quittée, avoue le président Frédéric Forte. Léquipe avait été construite dans cet objectif et on est très content que ce groupe réussisse sportivement et humainement à atteindre les objectifs du club. Maintenant nous sommes au début du sprint final. Nous pouvons avoir deux finales à jouer dici la fin de saison et nous savons combien nos supporters, nos abonnés, nos partenaires, les collectivités locales, les bénévoles, les dirigeants et toutes les personnes qui sintéressent de près ou de loin au CSP souhaitent que lon décroche un titre cette année. Cest forcément notre objectif maintenant." Après avoir battu l'Asvel, Le Mans et Le Havre en Coupe, Limoges se sent pousser des ailes. Chalon résistera-t-il. Quoiqu'il arrive en playoffs et en Coupe de France, le CSP sait que le plus dur commence. Il s'agira de ne pas refaire l'ascenseur comme en 2010-2011 pour pérenniser enfin le club au plus haut niveau.
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