Turiaf: "Champion NBA, personne ne pourra m'enlever ça"
Turiaf, 29 ans, qui avait rejoint le Heat en mars après avoir été laissé libre par Denver -où Washington l'avait envoyé dans le cadre d'un échange- rejoint dans le cercle très fermé des "Frenchies" champions NBA son grand pote Tony Parker, sacré en 2003, 2005 et 2007 avec San Antonio, ainsi que Ian Mahinmi et Rodrigue Beaubois, deux tricolores couronnés avec Dallas en 2011. Le Martiniquais, qui a vécu sa huitième saison d'une carrière NBA freinée par des blessures à répétition, est devenu le premier Français à disputer deux finales NBA avec deux clubs, même si son rôle cette année a été insignifiant. L'entraîneur Erik Spoelstra ayant opté pour une rotation resserrée qui ne comprenait pas de vrai pivot, les "big men" comme Turiaf ont regardé LeBron James, Chris Bosh, et parfois Shane Battier, jouer des coudes sous les paniers dans une configuration "small ball" qui a été une des clés du sacre de Miami.
"Je fais partie de l'histoire"
Cantonné au banc lors des quatre premiers matches, le Martiniquais est entré sur le terrain pour les trois dernière minutes du match N.5, jeudi, lorsque le coach de Miami a fait sortir ses stars et offert un souvenir inoubliable aux soutiers, dont l'increvable pivot Juwan Howard, 39 ans, qui a couru derrière ce titre pendant 18 saisons, qu'il a passées dans dix franchises différentes. Cigare au bec, bouteille de champagne à la main, Turiaf, colosse (2,08 m, 111 kg) aux cheveux tressés, ne boudait pas son plaisir. "La joie..., a réagi le Français. Je dis souvent que tout arrive pour une raison et je crois que toutes les galères que j'ai vécues, toutes mes blessures, ont fait que j'en suis là aujourd'hui et que je suis champion NBA. Jusqu'à la fin de ma vie, personne ne pourra m'enlever ça. Champion NBA..."
"Je suis content d'avoir joué ne serait-ce que pendant trois minutes, a-t-il ajouté. Quoi qu'il arrive, je fais partie de l'histoire, ça fait plaisir de pouvoir dire que j'ai participé à cette finale, ça donne faim de revivre ça. J'espère aussi que ce titre de champion NBA va aussi me permettre d'aider encore plus de monde en Martinique", a-t-il indiqué avec une pensée pour son île natale et la cité La Marie, à Ducos, où il a grandi entre les HLM. "On va faire la fête deux ou trois jours ici et ensuite je vais rentrer en France le plus vite possible pour essayer de gagner ma place en équipe de France (en vue des jeux Olympiques)", a ajouté Turiaf. Le pivot, qui n'a pu jouer que 17 matches de saison régulière (sur 66) en raison de blessures (pour 3 points, 4 rebonds et 1 contre en moyenne par match) convoite une place chez les Bleus mais la concurrence est rude en pivot et le sélectionneur Vincent Collet a déclaré qu'il n'était pas "incontournable".
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