Play-offs NBA : Milwaukee en grand danger, Houston passe d'un cheveu
Après avoir été malmené lors du match numéro 1 par Miami (115-104), une réaction était attendue de la part de Milwaukee, ambitieux prétendant au titre. Elle n'a eu lieu que trop tard, puisque c'est Miami qui a encore eu le dernier mot (116-114), au terme d'une fin de match irrespirable, assez folle, résultant de deux décisions arbitrales litigieuses. Longtemps à la traîne, les Bucks ont d'abord bien cru pouvoir arracher la prolongation après trois lancers francs de Khris Middleton à 4,3 secondes du terme (114-114), après une faute peu évidente de Goran Dragic sur sa tentative.
Mais sur la dernière possession de Miami, Giannis Antetokounmpo a touché le dos de Jimmy Butler après son shoot au buzzer. Illégalement, là encore, selon les arbitres qui ont envoyé l'ailier du Heat (13 points) sur la ligne des lancers francs. Dans une ambiance lunaire, il a converti ses deux tentatives, pendant que face à lui, assis derrière le panneau, le "Greek Freak" constatait les dégâts, tête baissée. "Je savais que j'en mettrais au moins une, c'est tout ce dont nous avions besoin", a dit Butler qui, en quittant le parquet, a salué son président, le légendaire Pat Riley (75 ans), et lui a dit, taquin : "Tu es en bonne santé, donc on n'est pas inquiet d'une attaque cardiaque !"
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Ce succès, qui aurait pu leur échapper, n'en est pas moins mérité pour les Floridiens qui ont longtemps bloqué l'accès au panier à Antetokounmpo, critiqué après le premier match pour n'avoir pas su forcer leur verrou. Il a fait mieux cette fois, en inscrivant 11 de ses 29 points (14 rbds) dans le dernier quart-temps. Khris Middleton l'a bien aidé (23 pts, 8 passes), mais en face les paniers sont arrivés d'un peu partout (7 joueurs à 10 points ou plus), notamment des mains de Goran Dragic (23 pts) et du rookie Tyler Herro (17 pts). Pour l'heure la supériorité collective est du côté de Miami. Aux Bucks, meilleure équipe de la saison régulière, d'inverser la tendance, sans quoi ils vont au devant d'une énorme déconvenue.
Les Rockets remportent le match couperet
Il en a crié de longues secondes de rage, "The Beard" (le barbu), après son contre décisif sur Luguentz Dort à 1,1 seconde du terme, doublé d'un réflexe salutaire, en écartant les jambes pour éviter d'être touché par le ballon lancé par sa victime au rebond. Il savait que cette action défensive offrirait aux Rockets, vainqueurs (104-102) de ce 7e match au couteau face à OKC, une demi-finale de conférence Ouest face aux Lakers de LeBron James.
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Que ce dernier se le dise, James Harden a décidé de défendre comme jamais dans ces play-offs, et bien lui en a pris car son match a été pénible sur le plan offensif (17 pts, à 4/15 dont 1/9 derrière l'arc, 9 passes, 3 contres, 2 interceptions), terriblement gêné par Dort. Le rookie canadien du Thunder ne lui a pas concédé un millimètre d'espace et a été étonnamment productif (30 pts). Il n'est pas passé loin d'être le héros improbable de la soirée. "Je ne pouvais pas placer un tir, finalement j'en contre un, que des choses qui ne devaient pas vraiment se passer...", a souri Harden après coup.
Les Rockets, qui ont pu compter sur Russell Westbrook (20 pts, 9 rbds) et Robert Covington (21 pts, 6/11 à longue distance), ont aussi eu le soulagement de voir Chris Paul manquer un shoot ouvert à 44 secondes de la fin, après une action folle où la balle orange avait des allures de patate chaude. Ce dernier, qui rêvait de se venger de Houston après son transfert à OKC en échange de Westbrook l'été dernier, a fini avec un triple-double (19 pts, 12 passes, 11 rbds). En vain.
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