NBA: Toronto détrône Golden State et remporte son premier titre
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Le trophée Larry O'Brien va rejoindre pour la première fois le Canada, le pays où est né l'inventeur du basket, James Naismith. Ce retour aux sources est le résultat d'une incroyable et improbable saison de Toronto qui, 24 ans après son apparition en NBA, s'est offert son premier titre.
Les Raptors ne faisaient pas partie des favoris, ou même des outsiders, en début de saison après avoir décidé de limoger Dwane Casey, élu pourtant quelques semaines plus tôt meilleur entraîneur de NBA, et de le remplacer par un débutant à ce niveau, Nick Nurse.
Mais ce pari, celui aussi de recruter Kawhi Leonard qui sortait d'une saison quasi-blanche, ont été payants. Leonard et ses coéquipiers n'ont, à l'image de ce match N.6 remporté 114 à 110, jamais fait de complexe face à Golden State qui disputait sa cinquième finale de suite et qui visait un troisième titre consécutif, un quatrième depuis cinq ans.
Leonard voulait "marquer l'histoire"
Ils se sont imposés quatre victoires à deux, dès leur première finale, avec une sérénité déconcertante. "Je voulais marquer l'histoire", s'est justifié Leonard, principal artisan de ce sacre, même s'il n'a marqué "que" 22 points jeudi. "L'été dernier, c'était difficile pour moi et j'ai continué à travailler dur et à croire en moi en me disant qu'on pouvait viser ce titre. C'est pour gagner ce trophée que je joue au basket et que je m'entraîne d'arrache pied", a insisté l'ailier, sacré meilleur joueur (MVP) de la finale 2019, comme en 2014 après son premier titre conquis avec San Antonio.
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C'est Kyle Lowry qui a pris jeudi le relais en marquant 26 points, dont 21 avant la pause. Il a été épaulé par deux joueurs que personne n'attendait à ce niveau en début de saison, le Camerounais Pascal Siakam (26 pts) qui dispute seulement sa deuxième saison pleine en NBA, et l'Américain Fred VanVleet (22 pts) qu'aucune équipe n'avait drafté à sa sortie d'université.
Curry rate son tir...
Dans un match longtemps indécis, Toronto a dû attendre les deux dernières minutes pour prendre l'ascendant en s'offrant six points d'avance (108-102). Mais Golden State, décimé par les blessures, s'est battu jusqu'au bout. Son meneur-vedette Stephen Curry aurait pu donner la victoire à son équipe et arracher un septième et dernier match, mais il a trop forcé sa tentative de shoot à trois points à dix secondes de la fin du temps réglementaire (109-108).
Golden State, déjà privé de son meilleur marqueur Kevin Durant, victime d'une rupture du tendon d'Achille lundi pour son premier match depuis un mois, n'a pas été ménagé par la malchance. Les Warriors ont perdu durant le 3e quart-temps Klay Thompson, qui s'est blessé au genou gauche après avoir été déséquilibré par Danny Green qui tentait de le contrer.
Il a paru en mesure de reprendre la rencontre, avant de regagner les vestiaires et de quitter l'Oracle Arena, appuyé sur des béquilles avant même la fin du match. Les Warriors semblaient alors sur le point de prendre l'ascendant (85-80), mais sans Thompson (30 pts en 32 minutes) et avec Curry en panne de réussite (21 pts, 6 sur 17 au tir), ils ont craqué dans le final.
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Lui qui avait mené les Warriors aux précédents sacres, Stephen Curry s'est montré optimiste pour la suite. "C'est dur de perdre une finale, mais notre histoire n'est pas terminée. Quand on voit que ce match et cette finale se jouent sur une seule possession de balle après tout ce qu'on a traversé durant ces play-offs, on peut être fiers de ce qu'on a accompli", a-t-il dit. "On s'est battu jusqu'au bout, ce qu'on a vécu ces cinq dernières années est incroyable, mais je ne pense pas que cela soit la fin pour nous. C'est dans notre ADN, c'est dans notre état d'esprit et je ne parierais pas contre nous (pour le titre) la saison prochaine et au-delà", a assuré le meneur de jeu.
Même son de cloche pour Steve Kerr, qui a d'abord tenu à féliciter Toronto. "Remporter le titre est le but ultime et beaucoup de leurs joueurs méritaient ce titre, ce sont de beaux champions (...) Je veux aussi rendre hommage à mon équipe", a indiqué l'entraîneur de Golden State. "Ce que je vois d'elle depuis cinq ans, c'est une incroyable combinaison de talent, d'implication et de caractère. C'est quelque chose de rare qu'un groupe de joueurs réussisse ça", a-t-il assuré.
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