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NBA : Phoenix au top, Golden State de retour, Gobert en forme, les Lakers dans la nasse… Ce qu’il faut retenir de la saison régulière

La saison régulière de la NBA s’est achevée lundi avec les Phoenix Suns au sommet.

Article rédigé par Xavier Richard, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Devin Booker, le joueur clé des Suns de Phoenix, contre les Los Angeles Lakers le 5 avril 2022. (CHRISTIAN PETERSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Les choses sérieuses vont pouvoir commencer en NBA. Depuis l’apparition de la pandémie de Covid, c’était la première saison complète à 82 matchs. A l’heure du bilan, ce sont les Suns de Phoenix qui ont le plus impressionné avec 64 victoires pour 18 défaites alors que les Lakers sont les grands perdants. Les playoffs livreront peut-être une autre vérité alors pour préparer au mieux le début des phases finales, voici les grands enseignements de cette première partie de saison.

Les Suns au zénith

Moribonds il y a trois ans, les Suns ont le vent en poupe depuis deux saisons grâce notamment à l’avènement de Devin Booker et l’arrivée de Chris Paul, devenu 3e meilleur passeur de l'histoire de la NBA et le premier à combiner 20 000 points et 10 000 passes décisives. Finaliste malheureux l’an dernier (défaite contre Milwaukee 4-2), Phoenix continue de monter en puissance et se place en favori pour remporter ce titre NBA qui les fuit depuis la création de la franchise en 1968. 64 victoires en saison régulière, c’est un bilan record pour la franchise de l’Arizona qui dépasse de deux succès les Suns de 1993 et 2005.

"C'est la meilleure équipe de la ligue pour une raison. Ils ont un groupe de grands joueurs qui jouent bien ensemble. Ils sont connectés offensivement et défensivement, ils ne se laissent pas ébranler", a salué Joël Embiid, le pivot des 76ers et meilleur marqueur de la saison (30,4 pts de moyenne). Suffisant pour survivre aux playoffs et ses rencontres à couteaux tirés ? Seul Phoenix a la clé.

Milwaukee et Miami au rendez-vous

Les Bucks ont-ils digéré leur titre 2021 ? Avec le deuxième bilan à l’Est (51-31) derrière Miami, l’équipe de Giannis Antetokoumpo est à sa place sur cette première phase et le pivot grec dans ses standards avec 29,9 points de moyenne. L’équipe, qui rêve d’un premier doublé en NBA, dispose d’un effectif ultra-complet pour bisser.

Finalistes en 2020, Miami (53-29) s’est lui avéré solide dans la tempête. La  régularité a payé malgré un effectif parfois décimé par les blessures ou le Covid-19 et l’ambiance parfois délétère qui a vu notamment sa star Jimmy Butler et l'entraîneur Erik Spoelstra manqués d’en venir aux mains. Depuis, le Heat a terminé la saison en boulet de canon (6 succès consécutifs et 1 défaite) et sera un rival à ne surtout pas mésestimer.

Memphis et Golden State montrent les muscles

Dans ce bilan des équipes qui ont marqué le haut du tableau, on n’oublie pas Boston et Philadelphie, 3e et 4e à l'Est avec 51 victoires, mais c’est surtout à Memphis auquel on pense. Les Grizzlies affichent tout simplement le 2e bilan de la saison régulière (56-26). Souvent innarêtables, comme lors de ce match record contre le Thunder, battu 152-79 avec 73 pts d'écart, ils sont emmenés par un Ja Morant en pleine ascension. Drafté 2e en 2019 et fraîchement All-Star, l’ancien de Murray State termine 6e scoreur de la saison avec 27,4 points par match. De retour après un problème au genou, il va vivre ses deuxièmes playoffs avec l’ambition de voir au-delà du 1er tour.

Machine à gagner entre 2014 et 2019 (3 titres NBA, record de victoires sur une saison), Golden State a enfin sorti la tête de la baie de San Francisco avec les retours sur le parquet de Stephen Curry et Klay Thompson. Le premier, qui a manqué la fin de saison à cause d’une entorse du pied gauche, n’a rien perdu de son génie et tourne à 25,5 pts de moyenne avec des tirs primés comme s’il en pleuvait (285 réussis cette saison). Il a même dépassé les 3000 tirs à 3 pts en carrière. Le second est revenu sur le tard mais il monte en puissance avant les playoffs avec deux matchs à 30 pts et plus début avril. Steve Kerr a surtout pu reformer son trio avec Draymond Green. Si les blessures s’éloignent, Golden State pourrait créer la surprise.

Gobert guide toujours les frenchies

Le joueur français XXL de la Ligue, c’est encore et toujours Rudy Gobert. Le triple meilleur défenseur de la Ligue (bientôt 4 ?) signe jusqu’ici une saison très propre à l’image de ce qu’il produit depuis quatre ans (14,7 rebonds par match, 15,6 pts et 2,1 contres). "Gobzilla" est en playoffs pour la 6e année consécutive avec un Jazz moins souverain que la saison dernière quand la franchise avait terminé en tête de la saison régulière. L’échec au 2e tour face aux Clippers a-t-il servi d’électrochoc ? Un peu plus à l’Ouest, Nicolas Batum (8,3 pts) reste le couteau suisse des Clippers qui visent un des derniers strapontins pour les playoffs grâce à leur 8e place (barrage contre Minnesota).

Rudy Gobert (Utah Jazz) au dunk face à Atlanta, le 4 novembre 2021. (TODD KIRKLAND / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Evan Fournier, lui, est déjà en vacances pour sa première saison avec New York. 80 matchs à 14,1 pts de moyenne et une adresse un peu moins bonne (41,7 % quand même) n’auront pas suffi à aider les Knicks à passer le cut de la saison régulière. A Atlanta, Timothé Luwawu-Cabarrot (52 matchs et 13 minutes en moyenne) s’est fait une petite place au soleil en attendant mieux alors que Killian Hayes s’en est encore bien sorti avec Detroit (66 matches, 25 minutes et 6,9 pts).

Petite déception pour Théo Maledon qui n’a pas confirmé sa belle première saison avec Oklahoma. En passant des Knicks aux Mavericks dans un rôle de doublure de Doncic, Frank Ntilikina a vu sa cote baisser au fil de la saison à cause d’un apport offensif toujours aussi limité. Il n’entre quasiment même plus dans la rotation de Dallas qui ira en playoffs.

Les Lakers complètement à l’ouest

Le flop est aussi monumental que l’addition de stars à la Crypto.com Arena (ex-Staples Center). Du "big 3" James-Davis-Westbrook (épaulé par les vétérans Carmelo Anthony, Trevor Ariza, DeAndre Jordan) sensé allier showtime et victoires en Californie n’est ressorti qu’un "gloubiboulga" indigeste. La faute à une défense fantômatique et une "LeBron-dépendance" criante en attaque. A 37 ans, James a évolué à un niveau encore exceptionnel (30,3 pts de moyenne, à 52,4% de réussite) mais sans faire mieux jouer les autres, en témoignent ses 6,2 passes de moyenne, loin des 10,2 de l'exercice 2019-2020.

LeBron James (à gauche), Carmelo Anthony (à droite) et Anthony Davis (au centre) regardent jouer leurs partenaires des Lakers face à Golden State, le 7 avril 2022. (EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Les absences de "LBJ" (26 matchs manqués), désormais deuxième meilleur marqueur de l'histoire derrière Kareem Abdul-Jabbar, et Anthony Davis (40 matches disputés) ont également pesé lourd dans la course aux playoffs. Les Lakers terminent sur un médiocre bilan de 33-49 et n’échapperont pas à une nouvelle reconstruction avec ou sans stars.

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