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NBA : la Draft pour les nuls

Chaque année, les plus grands espoirs du basket se réunissent à New York pour atteindre leur rêve : rejoindre la NBA grâce à la Draft. Un système complexe que Franceinfo: sport vous aide à mieux comprendre.
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
La Draft NBA 2023, à New York, le 23 juin 2023. (SARAH STIER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA via AFP)

Principale porte d’entrée en NBA, la Draft est le système de recrutement des potentielles stars de demain. Lors de cette soirée, organisée chaque année au mois de juin, les 30 franchises se partagent les jeunes stars du championnat universitaire américain (NCAA) et d'ailleurs, selon des règles bien précises. Explications.

Qui est éligible ?

Tous les joueurs de la planète sont automatiquement éligibles l'année de leurs 22 ans. Les autres doivent se porter candidats à partir de 19 ans pour que les joueurs américains passent, au moins une saison, par le championnat universitaire (NCAA). 

Pourquoi la Draft existe-t-elle ?

La NBA étant une ligue fermée, il n’y a pas de montée ou de relégation entre plusieurs divisions. Les 30 franchises qui composent la ligue ne changent jamais. De ce fait, pour éviter que les plus faibles restent dans les bas-fonds du classement, le système de Draft a été créé. Celui-ci permet de répartir les jeunes talents entre les clubs, donnant priorité aux moins bien classés. Sauf qu’on ne prend pas le classement dans le sens inverse. La raison ? Certaines équipes pratiquaient le "tanking". À savoir, perdre volontairement ses matches afin de terminer la saison à la dernière place afin de recruter le meilleur espoir disponible. La NBA a donc mis en place un système de loterie.

Première étape : la loterie

Elle a lieu pendant les Playoffs. Son rôle ? Déterminer l’ordre de passage des franchises lors de la Draft. Dans un premier temps, les 16 équipes qui disputent les Playoffs sont mises de côté et se partagent les 16 derniers choix, répartis selon leur classement. Sont donc concernées les 14 franchises n’ayant pas pris part aux phases finales. Leur chance d’acquérir le 1er choix de la Draft décroît selon leur classement via un système de pondération expliqué au sein de ce tableau :

Le tableau de probabilités de la loterie de la Draft NBA. (DR)

Une fois le top 3 connu, les équipes se partagent les 11 places restantes en fonction de leur classement. Les choix de Draft peuvent aussi servir de monnaie d’échange entre les équipes, façon dont les transferts se règlent généralement en NBA.

Deuxième étape : les workouts

Vient ensuite la période des workouts. À comprendre, le moment où sont testés les potentiels futurs joueurs NBA. Qu’ils viennent de NCAA (équipes d’universités américaines) ou d’ailleurs, les basketteurs considérés comme à fort potentiel ont été suivis tout au long de l’année par des scouts NBA. Ce sont des recruteurs de clubs parcourant le monde à la recherche d’une pépite. Une fois les différents joueurs ciblés, ces derniers sont invités par les franchises afin de les tester. Ces sessions individuelles permettront aux clubs de voir si le joueur qu'ils convoitent leur correspond en termes de style de jeu (besoin) et de niveau (intérêt). Cette période de workouts est très importante pour les futurs draftés : certains parcourent les Etats-Unis dans le but de se faire remarquer et gagner un ticket pour la grande ligue via la Draft.

Troisième étape : Les échanges

Cependant, l’ordre peut encore changer ! Une fois que les différentes franchises connaissent leur position au sein de la Draft et après avoir ciblé les jeunes talents qu’ils souhaitent ajouter à leur effectif, libre à elles d’échanger leurs choix de Draft. Par exemple, alors que les Celtics ont obtenu le 1er choix lors de la loterie en 2017, ils ont décidé de l’échanger avec le 3e choix de Philadelphie en plus de leur tour de Draft de 2018. 

Quatrième étape : Le jour J

L’ordre définitivement établi, le patron de la NBA, Adam Silver, déclarera ouverte la Draft. Avec la célèbre tirade de son prédécesseur, David Stern, il annoncera le premier choix. En 2023, par exemple : « With the first pick of the 2023 NBA Draft, the San Antonio Spurs select… Victor Wembanyama, from France ». Les choix s’enchaîneront ensuite toutes les cinq minutes, afin de laisser le temps aux équipes de s’ajuster, et ce, jusqu’au 60e choix. Les 60 draftés sont alors connus et la soirée s’achève non sans photos souvenirs. 

Et après ?

La quasi-totalité des joueurs draftés au premier tour recevront dans la foulée un contrat garanti de deux ans. Pour ceux issus du 2e tour, certains auront un contrat plus précaire, d’autres rien du tout. Les déçus pourront retenter leur chance l’année suivante après avoir amélioré leur jeu ailleurs qu’en NBA.

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