Les Clippers éclipsent les Lakers lors de la nuit d'ouverture
La NBA fait souvient bien les choses. En plaçant ce Clippers-Lakers en ouverture de la saison, elle a fait monter la pression d'emblée. N'en déplaise au champion en titre Toronto, qui, en fin d'après-midi, a eu l'honneur, comme le veut la tradition, d'ouvrir la saison avec une victoire au forceps acquise aux dépens de New Orleans (130-121 après prolongation), tous les regards étaient tournés vers le Staples Center où se déroulait le premier acte de la bataille de Los Angeles. Le premier, mais certainement pas le dernier.
Face au géant pourpre et or, 16 titres NBA au compteur, les Clippers et leur palmarès vierge n'ont pourtant pas complexé. Au contraire, ils ont parfaitement débuté l'opération prise de pouvoir en montrant une envie et une férocité qui a manqué dans les rangs des Lakers. Dans une salle majoritairement acquise à la cause des partenaires de LeBron James, signe qu'en terme de popularité cette bataille là sera peut-être encore plus difficile à remporter pour les Clippers, ces derniers s'en sont remis à leur recrue phare pour les guider dans la nuit californienne.
Les huées du public et l'absence de l'autre transfert star, Paul George (touché aux épaules), ont à peine fait ciller Kawhi Leonard. Fidèle à sa capacité à rester de marbre, il n'a rien laissé transparaître, malgré une légère nervosité décelée dans ses premières tentatives manquées. Au cours du 2e quart-temps en revanche, il a ainsi inscrit 16 de ses 30 points en quelques minutes pour permettre à son équipe de s'échapper légèrement à la pause (62-54). Et c'est avec ce même sang-froid qu'il a définitivement fait basculer la rencontre en faveur des "Cols Bleus" dans les ultimes minutes (112-102).
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En face, les deux stars des Lakers ont été loin de démériter. Pour sa première, Anthony Davis a imposé ses épaules dans la raquette, inscrivant 25 points et captant 10 rebonds. Quant à James, il a tutoyé le triple double avec 18 points, 9 rebonds et 8 passes. Mais les Clippers ont dans leur ADN des vertus de guerriers qui leur ont permis la saison passée d'arracher une place en play-offs contre toute attente. Des soldats comme Montrezl Harrell et Lou Williams, auteurs de 17 et 21 points, en sont le meilleur exemple. C'est avec cet état d'esprit que les Clippers ont remporté la première bataille. Mais pas encore la guerre.
Les Pelicans se sont défendus becs et ongles
Même sans Zion Williamson, les Pelicans ont montré qu'il faudrait peut-être compter avec eux cette saison en tenant tête jusqu'au bout à Toronto. Le numéro 1 de la dernière draft, touché au genou et indisponible jusqu'à décembre, a vu ses partenaires faire jeu égal avec le champion sortant mais ce dernier, même abandonné par Leonard parti aux Clippers à l'intersaison, s'est trouvé un nouveau sauveur avec Pascal Siakam.
Le Camerounais, que les Raptors ont érigé en franchise player et qui gagnera 130 millions de dollars sur les quatre prochaines années, a justifié son nouveau statut en sortant un match mégalithique (34 points, 18 rebonds et 5 passes décisives). Mais il n'était pas seul pour permettre à Toronto de réussir ses débuts devant son bouillant public de la Scotiabank Arena, puisque Fred Van Vleet a également inscrit 34 points, son record en carrière. Le meneur Kyle Lowry a aussi été un important contributeur avec 22 points, 6 passes et 5 rebonds. La franchise canadienne, que personne ne voit conserver son titre, peut compter sur son orgueil des champion et sur ce trio. De ce fait, il serait peut-être prématuré d'annoncer l'extinction des Raptors...
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