Nancy sur un fil
Si le Sluc perd son sixième match en neuf journées de cette première phase qui en compte dix, il suffirait d'une victoire à domicile de l'Olympiakos sur Cantu jeudi pour éliminer définitivement le seul club français en course. Un miracle est toujours possible mais une victoire à Vitoria s'impose pour rester en vie. Le défi n'est pas si simple, car l'actuel quatrième du championnat espagnol, emmené par Mirza Teletovic, est une équipe qui compte en Euroligue, dont elle était encore au Final Four en mai.
A l'aller, Nancy avait pourtant réussi l'exploit avec une victoire 90-85 considérée comme la plus belle pour un club français depuis des années. Mais à l'époque, le Sluc avait encore Nicolas Batum, auteur d'un match monumental ce soir-là (35 d'évaluation). Son départ, beaucoup plus que celui de Kevin Séraphin à Vitoria, a laissé un vide. Avec l'ailier de Portland, Nancy a gagné huit matches sur neuf en championnat en marquant 80,6 points de moyenne. Sans lui, il a difficilement battu le Havre et perdu à Chalon en marquant respectivement 74 et 65 points.
Orphelins de "Batman"
En Euroligue c'est pire. Sous le règne Batum, Nancy a gagné trois matches à domicile et perdu avec les honneurs les trois à l'extérieur. "Batman" parti, le club lorrain a encaissé deux défaites de plus de vingt points, à Bilbao et contre Fenerbahçe qui l'ont placé au bord du gouffre. "On est dans le dur car on a moins de rotation que les autres", admet Jean-Luc Monschau, l'entraîneur nancéien. "Mais je ne me fais pas de souci sur le fait que l'équipe donne le maximum comme elle le fait depuis le début de saison. Elle se bat même dans les moments difficiles et c'est ma fierté." Mais pour gagner enfin à l'extérieur, où Nancy ne s'est jamais imposé en deux campagnes d'Euroligue, il faudra bien plus que de la seule combativité. "On devra retrouver la réussite qui nous fuit depuis deux matches, dit Monschau. C'est le facteur X dans le basket, celui que l'on ne peut pas contrôler mais ça peut revenir à n'importe quel moment."
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