Les Bleus en décalage horaire
"Quand Nicolas n'est pas sur le terrain, on est moins à l'aise, moins fluide en attaque, a remarqué le sélectionneur Vincent Collet. On a joué leur jeu en venant les percuter au lieu de d'abord étirer le jeu, ça s'est traduit par trop de balles perdues. En plus, on a été médiocres là où il ne faut pas l'être: aux lancers francs, où 10 points s'évaporent (11 sur 21), et sur les paniers faciles sous les panneaux, dont 6 ou 7 sont plus faciles à manquer qu'à réussir... ça complique les choses", a poursuivi l'entraîneur, qui a aussi lancé une pique à ses pivots: "Il faut que les grands nous soient utiles mais ça n'a pas été le cas ce soir. Il va falloir qu'ils nous montrent autre chose !"
En effet, l'absence de Batum n'explique pas tout les maux bleus. A défaut d'adresse extérieure, la France devait au moins tenir le choc dans la raquette pour titiller les robustes canadiens. On en fût très loin à l'image d'un Alexis Ajinca débordé sur la parquet. Il n'y restera que trois petites minutes... "Les autres (Mahinmi, Traoré) ont été mieux mais pas transcendants non plus", dira Collet. Pour la revanche, les timides bleus devront prendre exemple sur la paire de meneur De Colo (11 pts, 7 rbds) - Bokolo (14 pts), aussi à l'aise en attaque qu'en défense.
Capitaine courage de la France, Boris Diaw a regretté l'engagement de ses troupes, il est vrai un peu émoussées. "On a été battus par plus agressif que nous, a-t-il indiqué. On n'a pas su répondre à leur jeu physique, on a été trop gentils. C'est peut-être dû à la jeunesse de l'équipe. Il va falloir être plus fluide offensivement, nous n'avons pas été assez bons en attaque." Pas le temps de cogiter, le Canada, futur adversaire des Bleus au Mondial, va essayer de remettre ça dès ce soir.
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