Le rêve des Bleus s'évanouit
C’est la confrontation que tout le monde attendait. Comme prévu, le duel entre les deux équipes s’est avéré très serré. Portés par l’ambiance de feu qui règne au stade Pierre Mauroy, les Bleus réalisent pourtant un bon début de match. Devant 26 922 spectateurs (record d’affluence battu), De Colo et Gelabale sont survoltés, permettant à leur équipe de mener 17-12 (9e). Mais les hommes de Vincent Collet sont moins efficaces en défense, permettant à l’Espagne, qui trouve enfin son rythme, de recoller au score (22-22, 13e). Llull et ses coéquipiers prennent peu à peu les rênes du match, malgré cet énorme contre de Rudy Gobert sur Nikola Mirotic (17e).
A la fin du deuxième quart-temps, le score est toujours aussi serré. 32-33, avantage aux Bleus de Parker, bien aidés par un adroit Mickaël Gelabale (7 points). Sauf que face à eux, il y a un Pau Gasol au sommet de sa forme. Avec 13 points, l’Espagnol guide son équipe, et profite des imprécisions françaises pour à chaque fois revenir au score.
Un troisième quart-temps phénoménal des Bleus
La Marseillaise est entonnée par les supporters français. Portés par leur public, les Bleus, bien aidés par un Lauvergne en pleine réussite, prennent les voiles (40-51, 28e). Encore une fois Pau Gasol permet à ses troupes de ne pas s’effondrer. Il réussit ses lancers (4/4 dans le troisième quart temps), et en est à 20 points marqués dans le match. La France retrouve malgré l’élan offensif qui était le sien en début de rencontre.
Ce très bon troisième quart-temps permet aux hommes de Collet d’entamer la dernière période du match avec huit points d’avance (48-56). Lauvergne et Gelabale sont intenables. Nando De Colo se montre une nouvelle fois indispensable côté bleu. Il en est déjà à 14 points (34e), et est permet aux Bleus de conserver leur écart (54-61, 35e). Mais les Bleus peinent dans le dernier quart-temps, et multiplie les fautes, et l’Espagne reste toujours aussi menaçante (60-61, 38e). La fin de match est tendue, et alors qu’il ne reste que quatre minutes, les Français n’ont plus marqué depuis trois minutes. Le public continue de pousser, mais Pau Gasol, toujours aussi phénoménal (trente points) et ses équipiers prennent l’avantage (64-63, 39e).
Les quinze dernières secondes de la rencontre sont palpitantes, Collet demande un dernier temps mort. L’Espagne mène 66-63. Nicolas Batum ne se pose alors aucune question, et shoote à trois points. 66-66, la tension est à son comble. La prolongation est sifflée.
Gasol enfonce le clou en prolongations
Le combat est rude entre les deux équipes, qui se tiennent au score (72-72, 43e). Encore une fois, Pau Gasol sauve son équipe. A lui seul, il parvient à renverser la tendance (78-75, 45e). Nicolas Batum perd l’occasion de revenir au score en manquant trois lancers. Pau Gasol vient enfoncer le clou, avec un dunk dans les dernières secondes, son quarantième point de la soirée. 80-75, la France ne verra pas la finale de « son » Euro. Et devra passer par le tournoi olympique pour espérer voir Rio.
Les réactions de Gelabale et Gobert
Mickaël Gelabale : "Ce soir, il fallait que l'on pousse. On a joué sur leur rythme à la fin et voilà, cela nous coûté cher. On ne voulait pas reproduire ce qu'ils avaient connu chez eux l'an passé. On savait qu'ils voulaient nous battre. On a joué pendant 45 minutes quand même. Maintenant, il y a encore une médaille à aller chercher et on fera tout pour terminer à la troisième place."
Rudy Gobert : "Quand on va regarder la vidéo, on va se dire que l'on aurait faire ci ou ça. Les moments clés ont eu lieu je pense quand ils sont revenus avant la prolongation, puis sur ma dernière faute qui a fait tourner le match."
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