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Le CSKA Moscou s'est fait peur

Malmené pendant la majeure partie du match, le CSKA Moscou s'est finalement qualifié pour la finale de l'Euroligue en battant le Panathinaïkos Athènes 66-64. Les Grecs avaient pris un départ canon (29-15) mais le collectif surpuissant des Russes a fini par prendre le dessus grâce à Kirilenko (17 pts) et Teosodic (15 pts). En finale, le CSKA devra se méfier de l'Olympiakos du Pirée, tombeur surprise de Barcelone dans l'autre demie 68-64.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Le Pana a eu du coeur mais ça n'a pas suffi. Vaillants et courageux, les Grecs sont tombés les armes à la main après avoir eu la possession de la gagne. Trois ans après sa défaite en finale à Berlin, le club russe a pris sa revanche sur le "Pana" et partira favori dimanche. La demi-finale entre les deux montres sacrés du basket européen a tenu toutes ses promesses et a basculé sur trois fois rien. Relégué à quatorze points après un premier quart-temps catastrophique, le CSKA est rapidement revenu à hauteur et la partie s'est alors engouffrée dans un chassé-croisé haletant. Les deux équipes se sont rendu coup sur coup avec d'un côté Andrei Kirilenko, finalement décisif (17 points, 9 rebonds et 4 contres) après n'avoir marqué aucun point dans le premier quart d'heure. Et de l'autre Sarunas Jasikevicius (19 points) qui, à 36 ans, avait retrouvé ses jambes de jeune premier. Auteur de plusieurs gros shoots, le Lituanien a cependant manqué un panier crucial à 33 secondes de la fin alors que son équipe était menée d'un point.

Le Pana a, malgré tout, eu la balle de match en main après deux loupés étonnants du meneur serbe Milos Teodosic sur la ligne des lancers francs. Mais les Grecs et Dimitris Diamantidis ont mal géré leur dernière possession où ils n'ont pas réussi à armer un tir lors des huit secondes à leur disposition. Au final, la victoire du CSKA, longtemps incertaine et acquise malgré un terrible faux-départ (15-29), est logique au vu de la saison des Russes et de leur effectif luxueux jusqu'au bout du banc. Avec des joueurs comme Kirilenko, Teodosic, Krstic, Khryapa et Siskauskas, qui forment un cinq majeur digne des play-offs NBA, mais aussi un formidable joker offensif en la personne du jeune Alexey Shved (15 points), le CSKA s'est donné les moyens de reconquérir un septième titre qui lui échappe depuis 2008. S'il y parvient dimanche, le club russe s'approchera à un record des huit victoires du Real Madrid, le "Pana" restant pour l'instant scotchée à six titres, malgré tout son coeur et des supporteurs de nouveau flamboyants.

En finale, Moscou retrouvera un autre club grec, le grand rival du Pana, l'Olympiakos. Les joueurs du Pirée ont créé la grosse surprise de ces demi-finales en éliminant le grand Barcelone 68-64. Lancés par une entame idéale (8-0), les Grecs ont tenu en respect les Catalans tout au long du match. Hormis une égalité à la 16e minute (24-24), ils ont toujours été devant, solides et organisés. Sans star mais avec Spanoulis (21 pts et 6 passes) à la baguette, ils ont écoeuré les Barcelonais en défense et provoqué un gros chantier dans la raquette. En deuxième mi-temps, Printezis (14 pts) s'est lui aussi mis au diapason et de ses partenaires et s'est révélé précieux jusqu'au money-time. En bon taulier, Spanoulis a alors pris les choses en main alors que Navarro, malgré ses 18 pts, perdait le fil de son match. Le Pirée a réussi son exploit et n'est plus qu'à un succès d'un deuxième titre continental majeur. Ce serait la plus grosse surprise en Euroligue depuis la victoire de Bologne en 2004. Et les Italiens n'avaient atteint que la finale...

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