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La Serbie, d'un souffle, retrouvera l'Espagne

Le premier 8e de finale du Mondial a permis à la Serbie, dans le derby contre la Croatie, de gagner son ticket pour les quarts de finale en s'imposant d'un tout petit point (73-72). Un lancer franc à une seconde de la fin de Rasic a qualifié les Serbes qui confirment leur retour, après l'argent de l'Euro l'an dernier. Ils auront l'occasion de prendre leur revanche contre les Espagnols, vainqueurs de la Grèce (80-72).
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Serbe Krstic à l'attaque du Croate Banic

C'était le duel des frères-ennemis. Coéquipiers dans un passé pas si lointain qui permettait à la Yougoslavie d'être l'une des meilleures nations du monde, Serbes et Croates se faisaient face pour le premier 8e de finale du Mondial. La Serbie partait favorite face à une Croatie rechignant à se mettre en quatre pour barrer le chemin du panier aux adversaires. Mais elle n'a pas fait un grand match en restant très loin derrière ses 93 points de moyenne du premier tour face à une Croatie pourtant poreuse. Elle ne s'est imposée que d'un souffle lors d'une dernière minute qui en a duré presque dix à cause d'une multitude de temps-morts et de lancers francs.

C'est Rasic qui a qualifié son équipe aux lancers en allant arracher une dernière faute croate à une seconde de la fin. Avec 15 points, il a été, en compagnie de Tepic, le principal artisan de la victoire serbe au relais d'un Teodosic décevant. "Ce fut très compliqué, on est soulagés plus que satisfaits, mais je suis content que notre jeune équipe ait gagné le droit de disputer encore quelques matches", a commenté Ivkovic. On sort de trois matches compliqués en quatre jours. Maintenant on a trois jours pour se reposer, ça va nous faire du bien." Cela pourra s'avérer utile puisque les Serbes retrouveront en quarts le vainqueur du huitième de finale choc entre l'Espagne et la Grèce, dans l'autre affrontement du soir. Soit le champion du monde ou le vice-champion du monde en titre. "On s'en moque qui ce sera, vraiment", a assuré Nenad Krstic qui, la Serbie l'espère en tous cas, a lui aussi réservé ses super pouvoirs pour la suite.

Les Serbes auront l'opportunité de prendre leur revanche de la dernière finale de l'Euro. Car en quarts de finale, ils affronteront les champions d'Europe et champions du monde en titre, les Espagnols. Ces derniers ont dominé, comme lors de la finale du dernier Mondial, les Grecs (80-72). Malgré leur faux-départ contre les Français, les Ibères sont donc pleinement en course pour conserver leur couronne. Les 22 points de Navarro ont encore pesé très lourd lors de cette victoire. Après les demi-finales des deux derniers Championnats d'Europe, le premier tour des jeux Olympiques de Pékin et bien-sûr la finale du dernier Championnat du monde, en 2006 au Japon, la liste des victoires ibériques sur la Grèce s'est allongé encore un peu plus sur les bords du Bosphore samedi. Malgré deux bonnes entames de mi-temps, les Grecs ont encore une fois buté sur leur bête noire qu'ils n'ont plus réussi à battre depuis maintenant huit ans!

Contrairement aux punitions précédentes, ils ne sont pas passés si loin cette fois puisqu'ils étaient encore au coude-à-coude à cinq minutes de la fin. Mais leur manque de rotations a fini par leur coûter cher dans un match d'une grande intensité où les Espagnols ont battu les Grecs à leur propre jeu grâce à une défense ultra-agressive et une adresse diabolique (55%). Rudy Fernandez (14 points) qui a été décisif côté espagnol en creusant l'écart sur la fin avant que Juan Carlos Navarro (22 points) ne tue le match sur un panier primé à 90 secondes de la fin 70-60. C'est la première fois depuis 2001 que les Grecs n'atteignent pas les quarts de finale d'un tournoi international. Ils regretteront longtemps de s'être emmêlés les crayons dans leurs calculs lors de leur dernier match de poule. L'Espagne remporte, elle, sa première victoire marquante dans ce Mondial après un premier tour entaché de deux défaites contre la France et Lituanie et trois succès contre des nations mineures (Canada, Liban, Nouvelle-Zélande). "On a bien plus concentré qu'au premier tour. Notre défense de zone a été la clé de notre succès. Fernandez et Navarro ont marqué les paniers qu'il fallait dans les moments importants", a expliqué le jeune meneur Ricky Rubio.

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