Gelabale, l'un des espoirs Bleus
La première défaite de la France dans l'Euro a fait bien plus de bruit en Espagne que dans l'Hexagone. En subissant une déroute en deuxième période contre les Espagnols, peut-être pour finir 2e et donc éviter la Lituanie à domicile en demi-finale, les Français ont vexé les médias ibères: "Leur mollesse était un scandale. C'est une insulte pour leurs supporteurs, un manque de respect pour la compétition et pour leurs adversaires", a ainsi écrit El Mundo, parlant même de "parodie" et soulignant que "le fair play n'est pas français". De son côté, El Pais évoque "la bouffonnerie française".
Vincent Collet, le sélectionneur, a tenté de désamorcer cette polémique: "Mais ce n'était pas facile, c'était un match particulier et il n'y a pas de juste milieu malheureusement. J'étais content de notre première mi-temps, j'aurais souhaité que ça puisse continuer". Et d'évoquer une attitude "maladroite" en parlant de la performance de ses joueurs hier, avant de rejeter les accusations portées par certains médias: "On a fait pas mal pour l'image de l'équipe de France depuis le début de l'Euro et je pense qu'encore pas mal de choses reste à faire. C'est ça le plus important. Gagnons les matches qui viennent et on verra que l'image de l'équipe de France ne sera pas du tout abîmée. Ce qui s'est passé hier n'aura aucune conséquence sur ce qui va se passer jeudi où on va aborder le match en étant morts de faim". En s'inclinant (96-69), les Bleus ont pris une grosse claque, mais ont, en même temps, mis au repos deux de leurs cadres, Tony Parker et Joakim Noah, qui avaient été victimes de béquilles lors du 1er ou du 2e tour de l'Euro. Et affronter la Grèce en quarts ne sera pas une promenade de santé. Une équipe qui avait battue la France en demi-finale de l'Euro-2005, sur un tir à l'ultime seconde du temps réglementaire alors que les Bleus avaient 7 points d'avance à 45 secondes de la fin du match. Bien entendu, les temps ont changé et les Français ont montré de bien belles choses depuis le début de cet Euro.
Un retour et une motivation
Reste qu'une défaite peut mettre du sable dans un engrenage parfaitement huilé jusqu'ici. Pour la relancer, outre les retours de Parker et Noah, la France pourrait bien revoir Michael Gelabale. Victime d'une entorse à la cheville contre la Turquie mercredi dernier, le tireur et défenseur de sang-froid estime "qu'il y a 80% de chances que je joue ce match. C'est ma première entorse, je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. Mais ça va un peu mieux, j'avance petit à petit, j'espère jouer jeudi avec un bon strap". Une présence apportant une solution supplémentaire aux deux coins du terrain. Quant à la motivation, elle semble toute trouvée et au plus haut: "La semaine qui vient est vraiment décisive. On a trois jours pour se préparer à affronter la Grèce. On sait que c'est le match à ne pas rater. On sera favoris au vu du jeu qu'on produit depuis deux semaines. Il faudra prouver sur le terrain qu'on mérite cette étiquette. C'est vrai qu'on a une histoire avec la Grèce. Personnellement j'ai toujours 2005 en travers de la gorge. On avait 7 points d'avance à 40 secondes de la fin. On a pas eu de chance avec cette équipe-là. Peut-être qu'aujourd'hui c'est notre tour. Mais si on veut que la roue tourne, il faut s'en donner les moyens", déclare Florent Piétrus.
S'ouvrir les portes des demi-finales assurerait aux Bleus de disputer au moins le tournoi de qualification olympique, délivrant des tickets pour Londres. Et accéder à la finale enverrait directement la "génération Parker" à son premier tournoi olympique. "On connaît nos forces et nos faiblesses, et on sent qu'il y a vraiment la place pour faire quelque chose", souligne Nicolas Batum. "Il y a plein de trucs qui se jouent là. Le match face à la Grèce est le plus important depuis quatre ans". Peut-être même depuis la finale des Jeux Olympiques de Sydney en 2000...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.