Franchir le rideau de fer
La première partie du contrat est remplie, la qualification pour le tournoi olympique, il faut désormais le parapher avec une place de finaliste de l'Euro qui propulserait directement les Français. Que l'on ne s'y trompe pas, ces derniers ne comptent pas s'en arrêter en si bon chemin. Ils sont en mission et ils l'assument. "L'objectif est rempli, maintenant c'est clair qu'on a envie de faire plus", prévient Tony Parker. Son de cloche exactement identique chez Boris Diaw : "On a confiance en notre équipe, on sent qu'on peut aller encore plus haut". Plus haut, c'est la finale, certainement contre l'Espagne. Les Bleus peuvent rêver tout haut, au vu de leurs performances depuis le début de la compétition, ils en ont les moyens. Physiques et psychiques !
Malmenés par les Grecs en quart de finale, les hommes de Vincent Collet ont montré des qualités mentales impressionnantes, de celles qui font les grandes équipes. "Pour moi c'est d'abord une victoire d'état d'esprit avant d'être une victoire de basket. Parce qu'on n'a jamais lâché. Parce qu'on a été courageux alors qu'on n'arrivait jamais à mener. Finalement ça a payé, ça montre à l'équipe qu'on peut vraiment espérer beaucoup", résume le coach tricolore. Son meneur de jeu va encore plus loin : "Avant on ne l'aurait pas gagné ce match-là", observe Parker. La star des San Antonio Spurs, en délicatesse avec son shoot face aux Grecs, devrait trouver un terrain d'expression plus favorables face aux Russes en demi-finale. "Ça sera moins haché", prévient-il.
Kirilenko, l'arme slave
Le jeu sera peut-être plus fluide mais la victoire n'en sera pas plus facile à décrocher. La Russie a retrouvé le devant de la scène, quatre ans après avoir créé la sensation à Madrid en dominant l'Espagne en finale de l'Euro-2007. Sa sortie de l'ombre coïncide avec le retour de ses deux meilleurs joueurs en 2007, Victor Khryapa et Andrei Kirilenko, encore essentiel jeudi soir avec 14 points, 11 rebonds, 6 passes et 4 interceptions. Avec ses deux joueurs majeurs et quelques nouvelles pépites comme Timofey Mozgov et Aleksey Shved, la Russie réussit un super tournoi dans lequel elle est la seule équipe invaincue, même s'il a fallu des paniers au buzzer de Monya contre la Slovénie et la Macédoine pour préserver cette invincibilité.
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