Euroligue : Quatre équipes pour un trône
Ils étaient 16, il n’en reste plus que 4. Le plus grand événement du basket européen ouvre ses portes ce vendredi. C'est au tour de la ville d’Istanbul d’accueillir le tant attendu Final Four de la 60e édition de l’Euroligue. Fenerbahce évoluera donc à domicile, au sein de l’ultra-moderne stade du Sinon Erdem Dome (16000 places), qui s’annonce pour le moins bouillant. Sauf que les locaux, à l’instar du club Grec de l’Olympiakos, sont dans la peau des outsiders face aux tenants du titre du CSKA Moscou et au Réal Madrid, solide leader de la saison régulière. Mais rien n'est joué. Comme le dit si bien Vassilis Spanoulis, meneur de l’Olympiakos, "au Final Four, on se fout de ce qui s’est passé pendant le reste de la saison !".
17h30 : CSKA Moscou – Olympiakos Le Pirée
CSKA Moscou : L’ogre russe ne veut rien d’autre qu’un doublé
Après s’être tranquillement débarrassé des Espagnols de Vitoria (3-0) en quart de finale, le club russe fait plus que jamais office de favori à sa propre succession. Mais la meilleure attaque d’Euroligue (près de 88 points par match), n’a terminé "que" second d’une saison régulière remportée par le Réal Madrid, son véritable concurrent. Sauf que pour atteindre la finale, il faudra d'abord que le CSKA Moscou se débarasse de l’Olympiakos. Sur le papier, le club Grec semble posséder la formation la plus faible du dernier carré, mais dans un match à élimination directe, tout est possible. Quoi qu’il en soit, les clés de la rencontre reposent entre les mains de la meilleure paire extérieure d’Europe : Nando De Colo et Milos Teodosic. L’international Français, MVP en titre et encore élu dans l’équipe-type de la saison, reste exceptionnel. Parfaitement secondé par le Maestro Serbe (6,5 passes décisives), le CSKA Moscou et ses 6 participations au Final Four d’affilée fait peur. "Quand vous jouez pour le CSKA Moscou, vous perdez la joie de vous qualifier pour le Final Four. Vous ressentez de la pression parce que tout le monde s’attend à ce que vous l’emportiez", confesse Milos Teodosic. Très peur.
Joueur à suivre : Nando De Colo (19,4 points, 2,9 rebonds et 4 passes de moyenne)
Olympiakos : l’outsider par excellence
Sur le papier, l’Olympiakos ne fait pas le poids. Menés 2-1 en quart de finale face à l’Anadolu Efes d’Istanbul, les Grecs ont eu toutes les peines du monde à retourner la situation. Sans l’irréductible Vassilis Spanoulis (34 ans) et un Giorgios Printezis au sommet de son art, ils auraient dit adieu à leur rêve de soulever le Graal du basket européen. "Nous sommes les outsiders. En face, nous parlons d’équipes qui ont le double ou le triple de notre budget", déplore Spanoulis. Mais une chose est certaine, les rugueux meilleurs rebondeurs de la compétition préfèreront mourir au combat plutôt que d’offrir un match aussi décisif à l’armada russe. "Le CSKA nous a battu deux fois cette saison, mais les matches de Final Four sont différents", rappelle le meneur grec, qui n’oubliera jamais le tir de la gagne de son coéquipier Vassilis Spanoulis en finale 2012, remportée 62 à 61 face au CSKA qui menait de 19 points en seconde mi-temps…
Joueur à suivre : Georgios Printezis (12,9 points, 5,2 rebonds et 1 passe)
20h30 : Fenerbahce Istanbul – Real Madrid
Fenerbahce : Comme à la maison
Porté par son public, personne ne doute sur le fait que le Fenerbahce est capable de créer la surprise face au Réal Madrid. L’équipe turque a d’ailleurs déjà fait tomber les joueurs de la maison blanche lors de la 10e journée du championnat (78-77). Ajouté à cela un effectif quasiment inchangé (10 joueurs présents lors de la campagne précédente) et un coach qui a glané 8 titres d’Euroligue, les hommes de Zeljko Obradovic ne seront pas pris à la légère. Défait en finale l’an passé face au CSKA Moscou après prolongation (101-96), le Fenerbahce court toujours après son premier titre. Cette frustration pourrait leur permettre de se transcender. Cinquième de la saison régulière, le "Fener" a littéralement balayé le Panathinaïkos en quart de finale (3-0), sous l’impulsion du talentueux Bogdan Bogdanovic. Signe d’une véritable montée en puissance.
Joueur à suivre : Bogdan Bogdanovic (14,5 points, 3,6 rebonds et 3,9 passes)
Real Madrid : Objectif, renverser l’ogre russe
Vainqueur de la compétition en 2015 et premier de la saison régulière, le Réal fait office de favori au même titre que le CSKA. Sur la saison, les deux effectifs n’ont pas réussi à se départager (91-90 pour Moscou puis 95-85 pour les Espagnols). Impressionnante de régularité avec 23 victoires et 7 défaites, l’équipe de la maison blanche détient dans ses rangs le très probable futur MVP de la saison (Sergio Llull) ainsi que le meilleur jeune d’Euroligue (Luka Doncic). La première place en termes de passes décisives (20,5) prouve que la machine Madrilène tourne à plein régime. Son quart de finale maîtrisé face au Darussafaka (3-1), ne peut que prouver cette bonne dynamique. D’autant plus qu’avec 9 titres, le Réal Madrid aura à cœur d’aller chercher sa Decima.
Joueur à suivre : Sergio Llull (16,4 pts, 1,9 rebonds et 5,9 passes)
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