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Mondial 2019: l'avenir des Bleus passe par les "fenêtres"

Une fois digéré l'échec de l'Euro, le basket français devra s'atteler dès cet automne à la qualification pour le Mondial-2019 en Chine... avec une équipe entièrement différente et surtout beaucoup moins forte que celle d'Istanbul. La FIBA a adopté un système de "fenêtres internationales" dans lesquelles se tiendront les éliminatoires. La première de ces périodes arrive dès novembre prochain puis cinq suivront jusqu'à février 2019, la plupart en plein milieu de la saison des clubs.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Joffrey Lauvergne (France) (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Le modèle est clairement calqué sur celui du football, à la différence près que les stars du basket ne seront pas libérées, ni par les franchises de NBA, ni par les clubs d'Euroligue, à cause du conflit qui oppose cette dernière à la Fédération internationale pour le contrôle des compétitions européennes. Dans le cas de la France, on parle de 24 joueurs absents, tous les meilleurs. Douze sont en NBA (Fournier, Lauvergne, Gobert, Batum, Ntilinika, etc) et 12 en Euroligue (De Colo, Heurtel, Westermann, Séraphin, Diot, etc). S'y ajoutera la capitaine Boris Diaw, pour le moment sans contrat, s'il trouve un club dans l'une ou l'autre de ces ligues. Des douze hommes présents à Istanbul, le sélectionneur Vincent Collet, confirmé à son poste après la défaite contre l'Allemagne en huitième de finale, ne disposera que d'un seul, l'intérieur Louis Labeyrie, futur joueur de Strasbourg.

Pour faire face à la situation, la Fédération française de basket (FFBB) a créé au mois d'avril le "Team France", un groupe de 37 joueurs, dont une douzaine puisés en ProA, où le choix est limité car la plupart des postes-clefs sont occupés par des Américains, ou dans des clubs européens ne jouant pas l'Euroligue. Ce sont ceux-là, Andrew Albicy (Andorra/Espagne), Paul Lacombe (Monaco), Jérémy Leloup (Strasbourg), Charles Kahudi (Villeurbanne) ou Moustapha Fall (Sakarya/Turquie), qui devraient disputer le premier match en Belgique, le 24 novembre, et la plupart des autres.

Ne pas tomber dans un trou noir

Les éliminatoires se déroulent en deux temps. Il faudra d'abord finir dans les trois premiers d'une première poule de quatre comprenant aussi la Bosnie et la Russie, puis dans les trois premiers d'une seconde poule de quatre pour faire partie des douze équipes européennes qui iront en Chine du 31 août au 15 septembre 2019. Les dirigeants français, qui ont tenté en vain de s'opposer à l'instauration des ces fenêtres, ne cachent pas leur inquiétude. Car la Belgique, qui n'a quasiment pas d'expatriés en NBA ni en Euroligue, possède quand même de bons joueurs de basket, capables d'inquiéter l'équipe 3 française. C'est le cas aussi de la Bosnie, la Russie étant plus proche du cas français. 

Or l'enjeu est énorme car la qualification pour les Jeux de Tokyo passe forcément par le Mondial-2019. Et comme l'Euro n'a plus lieu que tous les quatre ans, si l'équipe de France terminait dernière de sa poule, elle disparaîtrait dans un trou noir jusqu'à 2021 au moins. Un coup de massue pour le basket.
On peut imaginer que si les premières "fenêtres" tournaient mal, certains joueurs de NBA se rendraient disponibles pour la troisième, celle de juin 2018, a priori compatible avec leur calendrier, pour sauver la patrie.

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