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La furia devra être bleue

L'équipe de France retrouve sa bête noire espagnole en demi-finale de l'Euro (ce soir à 21h sur France 4). Battus lors des huit derniers matchs par la "Furia Roja", les Bleus doivent laisser leurs complexes aux vestiaires et profiter des nombreuses absences qui affaiblissent la bande de Marc Gasol. Une occasion aussi belle ne se présentera peut-être plus de sitôt.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Marc Gasol tente de stopper Nicolas Batum (FRANCK FIFE / AFP)

France - Espagne en direct ce soir sur France 4 à 21h et sur francetvsport.fr (match à revoir sur pluzz.francetv.fr) 

Cette fois c'est la bonne. Les Bleus devront s'en persuader avant de pénétrer sur le parquet de la salle de Ljubljana. Face à eux, leur pire cauchemar, leur Némésis, l'Espagne. Pour la  quatrième fois sur les cinq dernières grandes compétitions, ces deux équipes,  qui à force de se croiser en sont arrivées à se détester, se retrouvent dans un match à fort enjeu. A chaque fois, l'Espagne, la meilleure équipe européenne depuis sept ans,  grâce à sa fabuleuse génération des "ninos de oro", sacrés champions d'Europe  juniors en 1998 avec Pau Gasol et Juan Carlos Navarro, en est sortie  victorieuse, provoquant regrets et frustrations chez les Français. Si l'on étend la série des confrontations aux matchs à non élimination directe, c'est encore pire : les partenaires de Tony parker ont perdu dix matches sur onze (une  victoire au Mondial-2010), et restent sur huit défaites d'affilée. Jusqu'à présent, le collectif espagnol a toujours eu raison du jeu plus athlétique des tricolores. Mais les séries sont faites pour s'arrêter et les hommes de Vincent Collet ont toutes les cartes en main pour "tuer le père". 

Un Gasol peut en cacher un autre

La France est affaiblie  dans le secteur intérieur mais ce n'est rien en comparaison de l'Espagne, qui  doit se passer de Pau Gasol, Navarro, Serge Ibaka, Felipe Reyes notamment. Une véritable hécatombe dont devront absolument profiter les Bleus s'ils veulent se qualifier pour la finale. Et remporter, enfin, un premier titre international. Car, pour Tony parker, cela ne fait pas de doute, "l'équipe qui gagnera deviendra championne  d'Europe". Les sacres, l'Espagne connaît. Champions du  monde en 2006, champions d'Europe en 2009 et 2011, et vice-champions olympiques  en 2008 et 2012, les Ibères doivent se débrouiller sans Pau Gasol depuis le début de cet Euro. Or, les deux fois où l'Espagne n'a pas ramené de médaille sur les huit  derniers grands tournois internationaux, à l'Euro 2005 et au Mondial 2010, l'intérieur des Lakers n'était pas là. Un signe pour les Bleus ? Cela dit, ces derniers devront se coltiner le frère, Marc, au moins aussi fort que son aîné ces derniers mois.

A charge donc pour Ajinça et compagnie de neutraliser le pivot espagnol, Parker ayant pour mission de dynamiter l'arrière-garde de la Roja. Mais bien jouer ne suffira pas. Il faudra également maîtriser ses nerfs, que les Français ont facilement tendance à perdre face à leurs meilleurs ennemis. Les Bleus comptent s'inspirer de ce qu'ils avaient montré en 2012 à  Londres (défaite 66-59). "C'est une référence parce qu'on leur était rentré dedans", note Vincent Collet . "Autant avant on avait tendance à trop les respecter, autant là on les a  joués normalement. On a été un peu court, mais ça s'est joué à rien, ajoute-t-il. Donc, il  faudra qu'on s'inspire de cet engagement, parce que je pense que depuis que je  suis en équipe de France, c'est le match le plus abouti qu'on ait fait." Alors cette fois c'est vraiment la bonne ? 

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