EuroBasket : A l'image de son Euro, l'équipe de France échoue face à l'Allemagne
La veille du match, Vincent Collet confiait en conférence de presse qu’il fallait « absolument trouver des solutions collectives. Ni une, ni deux, le sélectionneur français décidait de faire un changement à son 5 majeur habituel : Thomas Heurtel à la mène, Nando De Colo et Evan Fournier sur les ailes, Boris Diaw en poste 4 et Kevin Séraphin titularisé en pivot à la place de Joffrey Lauvergne. Du côté allemand, le meneur de jeu évoluant au sein de la franchise NBA des Atlanta Hawks, Dennis Schröder, est celui sur qui les systèmes défensifs de Vincent Collet se concentreront. Fort de ses 23,6 points de moyenne depuis le début de l’Euro, il en est le meilleur scoreur. Objectif : le museler.
Une défense retrouvée
Le capitaine français, Boris Diaw, dispute son 67e match lors d’un Euro, dépassant Tony Parker (66) pour devenir le tricolore le plus capé en championnat d’Europe. C’est d’ailleurs lui qui inscrit les premiers points du match. Au bout de 6 minutes, les Bleus mènent 14 à 4 sur un 3 points de Diaw mais surtout au rythme intense mis en place et une bonne défense collective. Pour preuve, la star allemande Dennis Schröder termine la premier quart-temps avec 0 points à 0/3 aux tirs tandis que la sélection allemande n’a que 28% de réussite. Avec un score de 10 à 19 au bout des dix premières minutes, le pari est réussi. Mais le plus dur reste à faire.
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Garder l’écart à 10 points
Joffrey Lauvergne, motivé par son rôle de 6e homme de luxe, marque très vite un panier longue distance pour porter son total à 7 points et 4 rebonds et laisser les Allemands 10 points derrière. Sauf que l’Allemagne, ce n’est pas uniquement Schröder. Sur un 3 points de Staiger, ils reviennent à 7 longueurs (24-31) au milieu du 2e QT. Mais c’était sans compter « Babac » lui répondant dans la foulée (8pts, 3/3 aux tirs). La deuxième partie du second quart-temps est très défensive, les deux équipes se rendant coup pour coup. Sauf que dans les deux dernières minutes, Dennis Schroder se réveille et inscrit 6 points pour redonner de l’air aux Allemands avant d’attaquer la deuxième mi-temps. Retour aux vestiaires : 34-40 en faveur des Français.
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Un Joffrey Lauvergne remonté à bloc
Après une superbe première mi-temps du trio intérieur Diaw-Séraphin-Lauvergne avec 21 points et 13 rebonds en cumulé mais seulement 4/12 aux tirs pour la paire d’extérieurs Fournier-De Colo, les Français ne sont pas tous au diapason. Le MVP de l’Euroligue 2016 marque deux paniers dès l’entame du quart-temps mais l’intraitable meneur germanique monte en puissance et tire littéralement les Allemands vers le haut. Jusqu’à revenir à 2 points (44-46) avec 6 minutes à jouer dans la 3e période. Il n’en fallait pas moins pour piquer Lauvergne dans son orgueil avant de mettre deux gros dunks (44-51). Sauf que les Allemands restent au contact grâce à 3 lancers de leur meneur (49-51). Sur une dernière pénétration de Schroder (15 pts), les deux équipes se séparent avec un seul petit point d’écart (55-56).
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10 minutes pour un quart de finale
Pour la première fois du match, l’Allemagne passe devant grâce à trois tirs longue distance (64-60). L’équipe monte en puissance alors que les Français semblent manquer de solutions. Heureusement pour les Bleus, Evan Fournier leur répondait dans la foulée en inscrivant 5 points d’affilée (64-65). De son côté, Nando De Colo n’y arrive décidément pas, ratant un 3e tir longue distance complètement ouvert de la partie qui donnait une contre-attaque facile pour l’Allemagne (70-65) avec seulement 4 minutes restantes. Capitaine Boris calmait l’hémorragie (72-68) mais le mal était fait. En confiance, les Allemands ne manquent plus leurs tirs et enfoncent une équipe de France bien terne malgré un très grand Evan Fournier qui a signé 11 points en trois minutes pour redonner de l’espoir aux Bleus. Sauf que l’Allemagne n’a pas tremblé. L’équipe de France doit absolument se poser les bonnes questions et tirer quelque chose de positif de leur plus grand échec depuis de nombreuses années.
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