Euro de basket 2023 : la France surclasse le Monténégro et rejoint la Belgique en demi-finale

"Il y a deux matchs clés dans la compétition : le premier et le quart de finale", prévenait le sélectionneur des Bleues Jean-Aimé Toupane, mercredi, devant la presse. Son équipe de France a été au rendez-vous du match bascule de cet Eurobasket, en dominant aisément le Monténégro (90-46), jeudi 22 juin à Ljubljana (Slovénie), synonyme de qualification dans le dernier carré du tournoi pour la huitième fois de suite. En demi-finales, elle sera opposée à la Belgique, impressionnante de facilité contre la Serbie (93-53), un peu plus tôt dans la journée.

Timorée, constamment bousculée depuis le début de la compétition, la France a enfin sorti son match référence. Elle a été digne de son rang, celui de quintuple vice-championne d'Europe. Et l'absence d'Iliana Rupert, blessée à l'épaule droite depuis la dernière rencontre du tour préliminaire face à la Slovénie (73-68), dimanche, n'y a rien changé. Ses démonstrations de joie sur le banc, après chaque panier de ses coéquipiers, ont été communicatives.

Une attaque retrouvée

Emmenées par un contingent tricolore plus important qu'au premier tour, et constamment debout, les Bleues ont mis un point d'honneur à entamer parfaitement leur partie. Une façon, aussi, d'éteindre rapidement le public monténégrin.

Car après moins de trois minutes de jeu, les Françaises avaient déjà inscrit neuf points (9-6, 3e) et montré bien plus de variété offensive qu'en trois rencontres lors de la phase de poules. L'écart a rapidement grimpé pour culminer à 16 unités au tout début du deuxième quart-temps (25-9, 11e).

Même la défense de zone, qui avait tant perturbé les Bleues dans cette compétition, a été rapidement tuée dans l'œuf grâce à l'alternance et l'adresse tricolores. Si bien que neuf Françaises sur onze avaient déjà inscrit des points avant la pause.

Marine Fauthoux taille patron

Même quand le Monténégro s'est rapproché un tant soit peu au cœur du deuxième quart-temps (34-24, 17e), les coéquipières de Sandrine Gruda (18 points, 4 rebonds) ont remis un coup d'accélérateur avant la mi-temps (44-26, 20e). Défensivement d'abord, en muselant Natasha Mack (seulement 4 points à 2/8 aux tirs) et ses coéquipières (pas une joueuse n'a atteint les 10 points dans le match). Offensivement, ensuite, où la relation entre Marième Badiane (20 points et 7 rebonds au total) et Marine Fauthoux (15 points, 6 passes, 3 rebonds) a écœuré l'équipe adverse.

Maladroite depuis le début de l'Eurobasket, cette dernière a retrouvé son adresse et endossé le rôle de patron que Jean-Aimé Toupane appelait de ses vœux. Particulièrement saillante sur ses pénétrations, elle a fait briller ses coéquipières et dicté le tempo d'une rencontre que les Bleues ont menée à leur main.

La deuxième période a permis de creuser un énorme écart et de reposer les joueuses cadres. La jeune Leila Lacan (19 ans) a su bonifier les minutes qui lui ont été offertes. Cette énergie économisée ne sera pas de trop face à la Belgique, samedi, désormais favorite de la compétition après son récital contre la Serbie, championne d'Europe en titre.