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Euro-2017: les Français déroulent devant l'Islande

L'équipe de France de basket a parfaitement négocié son 3e match du championnat d'Europe en dominant largement l'Islande (115-79) dimanche à Helsinki. Après leur démonstration de la veille face à la Grèce, les Français n'ont pas galvaudé la possibilité qui leur était offert de remporter un succès conséquent pour se repositionner de façon plus favorable pour la suite de la compétition.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Tous les joueurs tricolores ont marqué et se sont sentis totalement investis dans cette partie au cours de laquelle Vincent Collet a procédé à de nombreux turn-over. Avec une agressivité à bon escient pour contrer des Islandais limités dans le mouvement, et une efficacité retrouvée tant à mi-distance que sous les panneaux. Dans une rencontre échevelée,portée sur l'attaque, les Bleus -qui évoluaient d'ailleurs en Blanc- s'en sont donné à coeur joie, profitant des largesses défensives d'une formation islandaise rapidement débordée, mais qui a tout de même eu le mérite de ne pas verrouiller et de laisser de la place au plaisir du jeu. Résultat: de belles actions techniques construites de part et d'autre, et un score fleuve qui en dit long sur la domination française. 

Des "réservistes" affamés  

Encore une fois, les coéquipiers de Boris Diaw ont mis du temps à prendre complètement la mesure de leurs adversaires, puisqu'ils ne comptaient que sept points d'avance à la pause (49-42). Mais ils ont toujours été dans le bon tempo et finalement à force de mettre la pression, ils sont parvenus à s'envoler au retour des vestiaires, avec une grosse présence aux rebonds et de la régularité sur la ligne des lancers-francs et une adresse retrouvée (68% contre 36% à leurs adversaires). Nando

Le sélectionneur a pu reposer Evan Fournier, resté moins de dix minutes sur le terrain, et faire tourner son effectif. Ceux qui avaient moins joué contre la Finlande et la Grèce avaient faim: le shooteur Edwin Jackson en particulier (14 points, tous marqués dans le troisième quart-temps), mais aussi Kévin Séraphin (14 points) et Vincent Poirier (10 points) à l'intérieur, et Axel
Toupane (10 points et un superbe alley-oop avec le meneur Antoine Diot). Ce dernier, remis d'une blessure au genou, a joué pour la première fois depuis le 10 août (6 points). Le banc a marqué pas moins de 68 points, mais c'est quand même le métronome Nando De Colo qui a fini meilleur marqueur français avec 16 points (en face, le vétéran Jon Arnor Stefansson, le seul joueur de très haut niveau islandais, a marqué 23 points).

Grâce à ce deuxième succès, les Bleus pourront valider leur ticket pour les huitièmes de finale (à Istanbul) dès leur prochain match, très abordable aussi, contre les Polonais mardi. Leur véritable objectif, la première place, reste aussi à leur portée. Il faudra pour l'atteindre battre également la Slovénie, le rival le plus dangereux, mercredi dans le dernier match de poule.

Réactions

Antoine Diot (meneur français, entré en jeu pour la première fois depuis 23 jours):
"On dit toujours après coup que l'issue faisait peu de doute, mais je me souviens de désillusions contre des équipes soit disant plus petites. On a fait le boulot. En première mi-temps, ils sont restés avec nous et on a réussi à faire le trou en deuxième. On a été plutôt bons des deux côtés du terrain. Ce ne sont pas des équipes qu'on rencontre tous les jours, ils sont petits, ça court de partout. C'est un jeu très atypique mais on a réussi à s'adapter."


Vincent Poirier (pivot français):
"On a appliqué les consignes, surtout en deuxième mi-temps quand on fait l'écart. En première, on était un peu relâchés, pas forcément concentrés en défense. A l'image de notre préparation, on monte en puissance. Au premier match, on était un petit peu en dedans. Contre la Grèce on a redressé la barre et aujourd'hui on confirme. On sait qu'offensivement on n'aura pas de problème, on a de grands attaquants dans l'équipe. C'est en défense qu'il faut qu'on soit plus dissuasifs et plus concentrés sur ce qu'on a à faire."

Vincent Collet (sélectionneur français): 
"C'est le Petit Poucet de la poule. Ils ont eu le mérite de se qualifier pour ce championnat grâce à des performances étonnantes mais qu'on peut mieux comprendre au vu de leur état d'esprit. On n'a pas eu tout le sérieux requis en première mi-temps. Ils jettent toutes leurs forces dans la bataille, ils résistent le plus longtemps possible puis ils sont rattrapés par la fatigue et le manque d'énergie, ensuite ça va très vite."

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