Euro-2015: Une demi-finale Bélarus-Serbie
C'est la troisième fois que le Bélarus, 3e en 2007 et 4e en 2009, atteint les demi-finales d'un Euro. Le Belarus est presque qualifié pour les JO-2016. Avec cette victoire, il a gagné sa place dans le Tournoi de qualification olympique (TQO), qui n'est d'habitude qu'une formalité pour les équipes européennes. Il n'est allé qu'une fois aux Jeux, en 2008. Ce second match a souffert de la comparaison avec le premier. La Lituanie, qui avait beaucoup donné pour arracher sa qualification avec une victoire sur la Serbie (73-72), lundi lors de la dernière journée du deuxième tour, a manqué de souffle.
La Lituanie handicapée par la blessure de Petronyte
Elle a surtout souffert du très faible temps de jeu (10 minutes) de sa joueuse vedette, la pivot Gintare Petronyte, apparemment touchée au dos. En première période, les Baltes n'ont jamais réussi à endiguer les pénétrations des extérieures adverses, laissant ainsi le Belarus contrôler rapidement le match à sa guise (32-17, 19e). En attaque, les Lituaniennes se sont aussi d'abord montrées effroyablement maladroites (5 sur 19 à la pause). Mais, plus agressives défensivement, elles ont réussi une bien meilleure seconde période, pour échouer tout près. Elles se sont révoltées en passant un 13-0 en trois minutes aux Bélarusses (33-39, 25e). Revenue dans le match grâce à Kamile Nacickaite (21 points), la Lituanie a perdu plusieurs ballons cruciaux dans les dernières minutes. Le Belarus lui a tout de même offert une dernière chance sur une grossière erreur de Katsiaryna Snytsina à une seconde de la fin. L'ailière a effectué une remise en touche directement dehors. La Lituanie a ainsi hérité du ballon sous le cercle adverse. Mais elle n'a pas eu le temps de trouver un tir ouvert sur la remise en jeu.
Un peu plus tôt, les Serbes ont réalisé la passe de deux. Comme en 2013, elles se sont qualifiées pour les demi-finales de l'Euro, en faisant craquer la défense turque (75-63) avec une Ana Dabovic diabolique (31 points), mercredi à Budapest. Avec ce succès, les Serbes ont également fait un grand pas vers les JO-2016. Elles sont déjà assurées de participer à un Tournoi de qualification olympique (TQO), qui traditionnellement ne présente aucun danger pour les équipes européennes.
Les Serbes prennent leur revanche sur les Turques
Sortie quatrième de son groupe au deuxième tour, la Serbie a surpris la Turquie, qui avait fini en tête du sien. Médaillées d'argent en 2011 et de bronze en 2013, les Turques devront remporter deux matches de classement pour finir cinquièmes et accéder au TQO. En 2013, dans le match pour la médaille de bronze, la Turquie l'avait emporté face aux Serbes grâce à une attaque prolifique (92-71). Mais cette année, l'identité de jeu des Turques est beaucoup plus fermement axée sur la défense. Elles ont immédiatement imposé un rythme endiablé, en défendant très haut sur le parquet. Mais les Serbes ne se sont pas défaussées.
Entraînées par Marina Maljkovic, la fille du grand Bozidar, ces dernières ont adopté une stratégie un peu similaire en défense et n'ont pas refusé le combat. Elles ont été les premières à frapper, avec un jeu d'attaque épuré, où le danger vient de partout (18-14, 9e). Mais la Turquie n'a pas laissé l'écart se faire (27-28, 20e), trouvant la réponse avec son axe fort, composé de Nevriye Yilmaz (11 points, 5 rebonds) et Lara Sanders (25 pts, 10 rds) dans la raquette. Avec une Ana Dabovic impeccable à la mène et au tir, les Serbes ont accéléré après la pause (42-29, 24e), les Turques se montrant soudainement très maladroites, à l'image d'une Yilmaz fatiguée. Tout le contraire des coéquipières de Jelena Milovanovic (15 pts, 5 rds), qui ont fini par faire exploser la zone adverse avec leur adresse à trois points (48-31, 28e) et leur présence au rebond offensif (19). Obligées de changer de stratégie, avec un cinq à une seule intérieure et une défense individuelle tout terrain, les Turques sont revenues plusieurs fois à huit ou neuf points (54-63, 37e), grâce aux efforts titanesques de Sanders. Mais la Serbie a tenu bon.
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