Dumerc méfiante avant le quart de finale contre la Suède
- Comment jugez-vous cette équipe de Suède ?
Céline Dumerc:: "Ca fait bien longtemps qu'on ne les a pas vues dans un Championnat d'Europe. Donc on pourrait penser que c'est une équipe en-dessous du niveau habituel. Mais non. Elles ont réussi à se qualifier, donc elles ont forcément des qualités."
- Les Suédoises n'auront absolument rien à perdre, contrairement à vous. Comment gérer cela ?
C.D.: "J'ai la chance de connaître Frida Eldebrink, avec qui j'ai joué cette année. C'est une joueuse qui est très présente offensivement, mais qui aussi défend. Il faut se méfier de cette équipe, qui aura l'étiquette d'outsider. J'ai discuté avec Frida. Elle dit : 'Ca va être génial de jouer contre vous dans une ambiance de folie'. Donc ça peut leur donner des ailes. A nous de les prendre au sérieux, de faire ce qu'on fait depuis le début : essayer de faire déjouer et de pousser nos adversaires là où elles sont le moins fortes."
- L'expérience devrait jouer en votre faveur...
C.D.: "Oui effectivement, l'expérience peut nous servir. Mais on a aussi un entraîneur qui saura dans les moments de doute nous recadrer, nous donner des pistes, parce que des fois l'expérience ne fait pas tout. Il ne faudra pas se laisser déstabiliser. Peu importe le cours du match, qu'on soit devant, derrière. Il faudra rester concentré. On a vu sur les premiers matches qu'on avait tendance parfois à lâcher un peu de lest. Mais il y avait des points d'avance. Le coach faisait tourner. On s'est rendu compte sur les deux derniers matches qu'il fallait rester concentré, mettre de l'énergie et que notre grande qualité c'est qu'on est 12 joueuses. On va aborder ce match là comme on a abordé les autres."
- En quoi est-ce différent de gérer un quart de finale en France ?
C.D.: "Moi je déteste les quarts de finale, car c'est le match le plus traître. C'est là où tout commence, ou tout s'arrête. Mais ce que le coach nous a dit, c'est que chaque défaite sera une déception. Donc, il n'y a pas plus de pression à se mettre sur ce quart de finale. On va essayer de se nourrir de l'énergie créée par le fait d'être en France, d'avoir le public avec nous, d'être sur une bonne dynamique, d'avoir de la confiance, une bonne ambiance, de bien travailler. Il va falloir essayer de se concentrer sur notre contenu basket et faire un peu abstraction de tout ce qui peut parasiter notre confiance."
- Que vous reste-t-il encore à améliorer ?
C.D.: "Plein de petits détails offensifs comme défensifs. On a vu contre la République tchèque et le Bélarus que si défensivement on n'est pas carré, ça débouche sur des fautes, des paniers qui nous coûtent cher. Donc il faut être le plus carré possible, tendre vers la perfection. Elle n'existe pas. Mais si on fait tout ce qu'il y a à faire, tout qu'on a prévu de faire, il y a de grandes chances que ça passe. Après offensivement, on peut encore s'améliorer dans l'alternance de notre jeu."
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