Diaw : "On a joué avec notre coeur"
C'était un match émotionnellement très difficile à jouer...
Boris Diaw : "C'était un match compliqué c'est sûr. L'ironie de ce soir, c'est que ce n'était pas notre meilleur match. On n'a pas fait un très bon match dans l'ensemble. Mais on a gagné quand même. Et on l'a gagné grâce à notre coeur, car on a réussi à garder la dureté mentale jusqu'à la fin du match. Et on a réussi à revenir en deuxième mi-temps et c'est ça qui a été la clé ce soir. Il fallait y croire parce qu'on n'avait pas bien joué. Par contre, on a regardé le score à la mi-temps et on s'est dit qu'en défense ce n'était pas si mal. Garder l'Espagne à 34 points, ce n'était pas si mal. Mais il fallait qu'on trouve notre rythme en attaque et ça passait par la défense."
Comment expliquer que vous mettiez soudainement les paniers en seconde période?
BD : "Parce qu'on a du rythme. C'est ce qu'on se dit à la mi-temps. On ne met pas un tir, on n'arrive pas à attaquer. Personnellement, je rate des lay ups. On manque de rythme, parce qu'ils nous rentrent +dans la gueule+ depuis le début du match, ils coupent toutes les lignes de passes. Et on ne répond pas physiquement. Alors qu'on savait qu'on avait besoin de répondre et de se mettre au même niveau qu'eux si on voulait rivaliser avec eux."
Avez-vous enfin vaincu la malédiction qui pesait sur vous face à l'Espagne?
BD : "Personnellement, je ne pense pas que c'était une malédiction. Je pense que l'Espagne était une meilleure équipe que nous toutes ces dernières années. C'est une nation qui a dominé le basket européen pendant 6-7 ans et chaque année on a progressé. Ca ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il y a quelques années, on prenait 30 points contre eux. Après on en a pris 15, après on les jouait dans les dernières minutes. Et ce soir on gagne après prolongation. Donc je suis vraiment fier de l'équipe, du groupe France, d'avoir progressé année après année pour enfin les battre ce soir."
Etrangement, on ne vous sent pas euphorique après ce match...
BD : "C'est la différence, c'est l'expérience qu'on a gagné par rapport à il y a deux ans. On était juste content d'être en finale. Après la demie, tout le monde était très euphorique et on n'a pas abordé cette finale comme on l'aurait dû. Et c'est un peu ce qu'on a réussi à garder de ce Championnat d'Europe en Lituanie, c'est qu'il reste un match à jouer."
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