Euro de basket : les "Braqueuses" veulent surfer sur la vague
Elle est devenue l'icône de cette sélection. Celle qui, par ses shoots décisifs, autant que par sa joie de vivre communicative, a fait entrer le basket féminin dans une nouvelle ère en France. Depuis août dernier, et la médaille d'argent décrochée par les Bleues aux Jeux olympiques de Londres, la capitaine Céline Dumerc ne touche plus terre.
"J'ai vraiment vécu une année de dingue. Autant 2011 avait été un peu compliqué, autant 2012 a été une année incroyable et ça continue encore" (Céline Dumerc)
Élue "sportive française de l'année 2012" par Radio France, auteur d'une saison majuscule avec son club de Bourges (champion de France et troisième de l'Euroligue), la jeune femme aborde l'Euro de basket avec l'envie de confirmer cette formidable vague sur laquelle les Bleues espèrent bien surfer.
Engouement général
À Londres, les "Braqueuses", comme elles se sont elles-mêmes surnommées, n'ont pas seulement brillé par leurs résultats (deuxièmes du tournoi olympique derrière les intouchables Américaines). Elles ont aussi montré l'image d'une équipe soudée, heureuse de vivre ensemble : douze filles liées désormais par une compétition fondatrice.
En France, des millions de téléspectateurs ont suivi leurs exploits ; la reconnaissance médiatique les a poursuivies jusqu'à aujourd'hui. D'ailleurs, Jean-Pierre Siutat, président de la Fédération française de Basket (FFBB) le dit lui-même : "Le nombre de journalistes sur l'Euro féminin est extraordinaire ".
Alors que le basket féminin était clairement moins médiatisé que son pendant masculin, la tendance s'est inversée. Et la FFBB n'a plus peur de cet objectif, clairement avoué : atteindre d'ici peu les 200.000 licenciées à travers le pays.
Favorites, sans discussion
Avec la reconnaissance viennent aussi les responsabilités. Les Bleues sont aujourd'hui clairement les favorites de l'Euro français. Elles ont bouclé leurs neuf matches de préparation sans aucune défaire à déplorer, s'imposant avec un écrat moyen de plus de 21 points. Un gouffre à ce niveau, que même la toute puissante Russie n'a pas réussi à combler. Mis à part les Russes, la Turquie, l'Espagne ou la République tchèque font figure d'épouvantails.
Dans le groupe C, elles affronteront tour à tour la Lettonie, la Serbie et la Grande-Bretagne du 15 au 17 juin à l'Arena Loire, une salle flambant neuve construite à Trélazé, près d'Angers. Un programme qui se corsera forcément au tour suivant, mais qui ne fait plus peur à une équipe, championne d'Europe en 2001 et 2009, qui semble plus armée que jamais.
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