ENTRETIEN. Valériane Ayayi Vukosavljević veut "aller chercher la médaille d’or à l'Euro" de basket
L'internationale française revient sur son titre avec Basket Landes, ainsi que ses ambitions avec les Bleues cet été, à l'Euro puis aux Jeux olympiques de Tokyo.
En battant Lattes-Montpellier en finale du championnat de France de basket, samedi 16 mai, Valériane Ayayi Vukosavljević a remporté avec Basket Landes son quatrième titre national. Le tout avec quatre clubs différents. En stage de préparation à l'Euro avec les Bleues depuis mercredi à Toulouse, l'ailière revient sur la saison écoulée et les compétitions à venir pour l'équipe de France : l'Euro et les Jeux olympiques de Tokyo.
Franceinfo : Que représente pour vous ce quatrième titre de championne de France ?
Valériane Ayayi Vukosavljević : De très belles choses. Le fait d’apporter un si beau titre à ce petit club qui a grandi doucement me procure énormément de plaisir. Ce club méritait d’obtenir un titre. Ce n’était qu’une question de temps et de maturité, mais je pense qu’il arrive au meilleur moment. Je suis très compétitrice. C’est plaisant de terminer une saison en partageant avec ses coéquipières une telle célébration. Cela restera gravé en chacune de nous.
C’est d’ailleurs avec Basket Landes que vous avez fait vos débuts en professionnel…
Lorsque j’ai connu le club il y a quelques années, il n’était pas encore à ce niveau-là. Mais ce sont toujours les mêmes personnes qui œuvrent au sein du club. Elles ont simplement changé de postes. Il me tenait à cœur de leur ramener un titre. Lorsqu’elles m’ont fait signer mon contrat l’été dernier, je leur ai dit qu’on en gagnerait un. Je ne savais pas lequel, je ne savais pas quand, mais je leur ai dit. Elles ne me croyaient pas. Je savais qu’on avait une belle équipe. Certes jeune, mais pleine de volonté.
Pourquoi avoir pris la décision de revenir à Basket Landes cette saison ?
Ça a été un concours de circonstances. Après les Jeux olympiques à l’été 2020, je comptais faire un petit break. J’avais ainsi refusé un contrat avec Prague, mon club de l’époque. Comme les JO ont été repoussés, j’ai pensé qu’il serait bien que je puisse jouer encore une année afin de préparer correctement les Jeux. La France a repris position. Je connaissais bien le championnat, j’ai eu plusieurs propositions et c’est finalement mon club de cœur que j’ai choisi de rejoindre. C’est le premier club qui m’a permis de m’exprimer dans le monde professionnel. Les gens se connaissent tous ici, c’est très convivial. Je me rapprochais également de ma famille qui vit dans le sud-ouest. Dans le contexte particulier que nous avons vécu, être entouré des siens me paraissait important. C’était vraiment la meilleure solution et cela s’est confirmé.
La tête dorénavant tournée vers @FRABasketball ..
— Valériane A. Vukosavljevic (@valeriane_ayayi) May 17, 2021
Je tenais à remercier dirigeants, coaches, staff médical, salariés administratifs, bénévoles, supporters, photographes..
Vous êtes la force de ce club
Continuez à savourer ce moment ! Ce trophée est à nous, à vous pic.twitter.com/TgWEsxfGRY
Vous avez également été élue MVP (meilleure joueuse) de la finale. Êtes-vous satisfaite de votre saison ?
Ma plus grande satisfaction est que cette saison-là ait permis au club de remporter un titre au bout. Faire une belle saison et ne pas gagner collectivement un titre n’aurait pas été un accomplissement. J’ai donné ce que je pouvais donner, je n’ai jamais triché. Je suis très heureuse d’avoir pu insérer ma graine dans le collectif. Et l’année prochaine, nous repartons pour un tour ! L’effectif sera différent, mais nous allons tenter de réaliser un beau parcours en Coupe de France et en championnat, afin de se projeter une nouvelle fois sur les play-offs. Nous disputerons également l’Euroligue [plus haute compétition européenne] pour la deuxième année consécutive. Ce sera le moment de mettre en œuvre l’expérience acquise cette saison.
Du 17 au 27 juin prochain, vous disputerez l’Euro sous le maillot tricolore, dont une partie aura lieu à Strasbourg et l'autre à Valence (Espagne). Vous enchaînerez ensuite avec les Jeux olympiques à Tokyo. Quelles sont vos ambitions ?
Eh oui, on ne s’arrête pas ! Mais comme toujours, mon objectif est d’aller chercher le plus de titres possibles. Nous restons sur quatre finales perdues avec l’équipe de France [à l'Euro]. Je sais que nous avons l’effectif pour aller chercher la médaille d’or. Aux Jeux, le contexte sera encore différent, avec des équipes plus fortes, dont les États-Unis. Nous savons que ça peut être plus difficile. Mais l’Euro va nous permettre d’arriver aguerries aux JO et de venir chercher la plus belle des médailles.
Vous aurez la chance de disputer des matchs devant du public pendant l'Euro, c'est quelque chose que vous attendez impatiemment ?
Enfin ! Lorsque nous avons commencé à jouer les premiers matchs à huis clos, je me suis dit qu'il n'était pas possible de jouer sans public. Puis, nous nous y sommes malheureusement habituées... Ça va faire tout drôle de revoir des personnes, d'avoir de l'ambiance et de ne pas s'entendre. Mais je ne m'en fais pas. Au contraire, je trouve ça vraiment super. Les supporters font partie du sport, de notre métier et de nous-mêmes. Nous n'avons qu'une seule hâte, c'est de les retrouver.
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